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    Les contacts trans-océaniques précolombiens désignent les rencontres entre les peuples indigènes d'Amérique et les navigateurs d'autres continents antérieures aux explorations de Christophe Colomb.

     

     

    Le seul à être historiquement avéré est relaté dans deux sagas scandinaves, qui décrivent deux colonies au Groenland fondées vers l'An mille par Érik le Rouge. Les vestiges matériels de ce contact ont également été retrouvés lors des fouilles de quelques sites scandinaves et indigènes au Groenland, dans l'Arctique canadien et à Terre-Neuve. D'autres présumés contacts se basent sur des découvertes archéologiques controversées et sur des récits légendaires. Ils sont donc sujets à caution, et certains relèvent tout simplement du mythe. Les contacts précolombiens font depuis des siècles l'objet d'une certaine fascination, cherchant notamment à disputer à Colomb et à l'Espagne la découverte et l'exploration de l'Amérique.

    Toutes les migrations humaines antérieures à l'Antiquité et correspondant à la période préhistorique sont regroupées dans l'article sur les théories du premier peuplement de l'Amérique.

      

      

      

      

    Préhistoire

    L'origine des premiers habitants du continent américain fait l'objet de polémiques parmi les archéologues contemporains. Plusieurs théories ont vu le jour sur le contexte et la date de leur arrivée ; certaines découvertes récentes pourraient remettre en cause le modèle jusqu'ici le plus pertinent, appelé « modèle Clovis ». Notamment, des outils de pierre de style européen, datant de 19 000 à 26 000 ans, ont été découverts à différents endroits de la côte Est américaine

     

     

     

    ANTIQUITE

     

     

     

    Égyptiens

    La découverte de tabac dans le baume des momies égyptiennes a surpris les scientifiques et a soulevé la question de son origine. Cette découverte remonte à l'arrivée à Paris en 1976 de la momie royale de Ramsès II à l'initiative de l'historienne Christiane Desroches-Noblecourt. L'étude botanique de la momie de Ramsès II est confiée à madame Michèle Lesco], taxinomiste et spécialiste en anatomie végétale du laboratoire de phanérogamie du Muséum d'histoire naturelle de Paris.

     

     

     Création Pascale Dumons *

     

     

     

     

    La découverte de composants de Nicotiana, parmi les débris végétaux du baume viscéral, laisse la spécialiste perplexe... Le scepticisme de ses confrères accompagne sa première constatation, car la « Nicotiana L » est un élément constitutif du tabac américain. Elle confie quelques échantillons à monsieur Steffan, spécialiste du laboratoire d'entomologie du Muséum et non seulement celui-ci confirme les recherches de sa consœur mais en plus y découvre la présence d'un coléoptère parasite du tabac américain.

     

    Les éléments de Nicotiana L. observés au microscope, appartiennent aux solanacées, grande famille bien représentée sur le continent américain. Cette présence de tabac peut s'expliquer par l'usage de solanacées africaines ou par la contamination des momies à l'époque contemporaine, le tabac ayant été utilisé, au XIXe siècle, comme insecticide.

    En 1992, Svetla Balabanova, toxicologue et médecin légiste du laboratoire du musée des antiquités égyptiennes de Munich, met en évidence la présence, non seulement de nicotine, mais aussi de cocaïne dans des momies égyptiennes. Si la trace de nicotine s'explique comme une contamination au cours du XIXe siècle, en tant qu'agent insecticide, la présence de la cocaïne, qui est restée inconnue en Eurasie jusqu'à l'époque précolombienne, demeure encore un mystère.

     

     

    Phéniciens

    Au XVIIIe siècle, le révérend-père Ezra Stiles, président de l'Université Yale, soutient que le rocher de Dighton serait couvert de pétroglyphes phéniciens. La théorie est notamment développée par l'historien Jeremy Belknap et par un érudit français, Antoine Court de Gebelin, en 1781. Elle n'est pas jugée recevable par les historiens contemporains.

     

     

     
    Le visage énigmatique de Pedra da Gavea, Rio de Janeiro
     

     

     

    Une autre théorie manquant de validation archéologique sérieuse est la gigantesque « sculpture » au sommet de la montagne de Pedra da Gavea surplombant la ville de Rio de Janeiro et semblant représenter un visage européen et barbu. Cette immense tête est visible à des kilomètres à la ronde.

     

    Au XIXe siècle furent découvertes de prétendus inscriptions phéniciennes sur le côté de la falaise de Pedra da Gavea (à la hauteur de la coiffe), face à la mer. Elles indiqueraient la phrase suivante : "LAABHTEJBARRIZDABNAISINEOFRUZT".

     

    Le phénicien s'écrivant de droite à gauche, l'inscription devient alors :
    "TZUR FOENISIAN BADZIR RAB JETHBAAL" se traduisant ainsi : « Badezir, Phénicien de Tyr, fils aîné de JethBaal ». Badezir ou Badezor ou encore Baal-Ezer II en phénicien fut un roi de Tyr et régna vers 850 avant J.-C.

     

    Son père fut également roi de Tyr et de Sidon de 896 à 863 avant J.-C. sous le nom de JethBaal ou EthBaal ou encore Ithobaal Ier. Baal-Ezer II eut une sœur : Jézabel que leur père Ithobaal Ier maria au roi d'Israël Achab. Elle devint reine d'Israël. Les sceptiques émettent l'idée que la forme de cette montagne n'est que le reflet d'un imaginaire (paréidolie) ou bien encore que ce visage apparent (coiffe, front, yeux, nez, bouche, menton et barbe) n'est que le plus pur des hasards et que l'homme est étranger à cette forme humaine.

     

    La réalisation de nombreux faux phéniciens au Brésil à la fin du XIXe siècle est bien connu des spécialistes de la civilisation phénicienne, jusqu'à présent aucune trouvaille authentique n'est connue.

     

    Romains

    La tête de Tecaxic-Calixtlahuaca est une tête d'homme barbu portant une sorte de chapeau pointu[15], de style romain, probablement fragment d'une figurine en terre cuite, découverte en 1933 dans une tombe précolombienne de Tecaxic-Calixtlahuaca – vallée de Toluca, à environ 65 km de Mexico. Aucune hypothèse expliquant sa présence sur le site n'a encore été confirmée.

    Pompéi : au cours de fouilles archéologiques dans la villa de l'éphèbe à Pompéi, une peinture murale est découverte représentant un fruit ayant l'aspect de l'ananas. Cette œuvre d'art est à présent conservée au sein du musée archéologique de Naples. Certains fruits de l'Ancien Monde ont un aspect extrêmement proche de l'ananas : cycas d'Afrique et sagoutier indien.

     

    En 1982, l'épave d'une galère romaine ayant plusieurs amphores et des bols en céramique dans sa soute, est découverte dans le fond de la Baie de Guanabara, au Brésil Selon Robert F. Marx, elle daterait du IIe siècle av. J.-C.. Amphores et bols ont été datés par la Smithsonian Institution de Washington. L'identification des poteries et céramiques a indiqué que celles-ci auraient été fabriquées dans la région de l'ancienne Carthage, alors occupée par les Romains, soit après 146 av JC. Robert F. Marx, chercheur de trésors, prétendit avoir détecté des amphores antiques au fond de la baie de Guanaraba (Rio de Janeiro).

     

    Selon lui, une épave romaine pourrait s'y trouver. Cette hypothèse est sujette à controverses car Robert F. Marx a été interdit de plonger au Brésil depuis 1985, les autorités lui reprochant de s'adonner au trafic d'antiquités. Par ailleurs, ces mêmes autorités affirment qu'il ne peut avoir couvert le lieu de fouilles sans qu'elles en aient été averties

     

     

     

    File:Saint brendan german manuscript.jpg

    Moyen Âge

     

    Brendan de Clonfert ou Bréanainn de Clonfert est né vers 484 à Ciarraight Luachra en Irlande. Parti pour une quête de sept ans à la recherche du jardin d'Eden, Saint Brendan ou Brandan s'aventure sur l'océan Atlantique avec une petite embarcation (probablement un currach) et plusieurs moines, vers 530. Ils reviennent en Irlande en affirmant avoir découvert, vers l'Ouest, une île qu'ils assimilent au Paradis.

     

    Le récit rapidement propagé de leurs aventures attire de nombreux pèlerins à Aldfert, le village d'où saint Brandan avait pris son départ avec ses compagnons. Saint Brendan continue de voyager dans les îles britanniques et en Bretagne pendant près de vingt-cinq ans.

     

    À l'estuaire de la Rance, il fonde un couvent à Aleth, puis retourne en Irlande où il meurt vers 577/578.

    En 1976, l'Irlandais Tim Severin construit une barque en peaux de bêtes tendues et en atteignant Terre-Neuve par les îles Féroé et l'Islande, prouve que le voyage de Brendan jusqu'en Amérique était techniquement possible.

    Des spécialistes de littérature médiévale et de géographie historique s'accordent cependant à ne pas voir dans la navigation la retranscription exacte d'un authentique voyage et considèrent qu'il n'y a pas de preuves que Brendan ait pu dépasser l'Islande.

     

    Vikings

     
     
     
    Localisation des lieux Vikings

    Les Vikings sont sans doute la première civilisation de l'« Ancien monde » à atteindre l'Amérique. Vers l'an 1000, Leif Erikson navigue depuis le Groenland jusqu'à Terre-Neuve, qu'il appelle Vinland. Longtemps considérée comme une simple légende, cette hypothèse est accréditée en 1960 par la découverte des restes archéologiques de l'Anse aux Meadows, où Leif Erikson aurait fondé une colonie - ce qui ferait de lui le découvreur nord-européen de l'Amérique. Des relations orageuses avec les autochtones ne sont vraisemblablement pas étrangères à l'évacuation du village, quelques dizaines d'années plus tard.

    Les Vikings ont nommé les terres américaines de noms nordiques :

    Pierre runique de Kensington

    La pierre runique de Kensington, découverte au sud des Grands Lacs dans le Minnesota, aux États-Unis, fait toujours l'objet d'études importantes pour étayer les informations qu'elle contient. En effet, le texte gravé et daté du milieu de l'année 1362 révèle la présence d'une expédition d'une vingtaine de Vikings accompagnés d'une dizaine de Goths.

    Carte du Vinland et des îles de l'océan Atlantique

    Article détaillé : Carte du Vinland.
    Carte du Vinland datée de 1434

    Cette célèbre carte marine montrant les côtes nord-américaines et les îles de l'Atlantique fut l'objet d'études multiples. D'aucuns y virent une carte authentique datant toutefois du début du XVe siècle d'après un portulan du XIIIe siècle, alors que d'autres y virent une supercherie du XXe siècle.

    En 1995, des chercheurs de l'université d'Arizona et du Smithsonian Center se rendirent à Yale pour analyser ce parchemin avec un spectromètre accélérateur de masse. Le résultat donna une date assez précise de 1434 avec plus ou moins 11 années en plus ou en moins soit entre 1423 et 1445. Néanmoins, cette analyse publiée en 2002[26], ne donne aucune certitude quant à la carte elle-même[27]. Le débat sur le sujet des encres utilisées demeure ouvert et animé[28].

    La carte indique précisément, en latin, le Vinland au nord-ouest de l'océan Atlantique ainsi que l'île de Saint Brandan au milieu de l'océan. Le continent nord-américain présente distinctement l'estuaire et le Golfe du Saint-Laurent (nord-est/sud-ouest), ainsi que la baie d'Hudson[29].

    Madoc

    Madoc était un prince gallois qui aurait découvert l'Amérique en 1170, soit trois cents ans avant Christophe Colomb. L'histoire raconte que Madoc aurait remonté les grands fleuves de l'Amérique du Nord et rencontré des tribus amicales et hostiles d'Indiens avant de s'installer quelque part sur les grandes plaines. Il aurait débarqué cent vingt hommes, et revint équiper en Europe une flottille de dix navires pour transporter dans ce nouvel établissement tous les éléments d'une colonie permanente. Selon la légende, des colons se seraient intégrés dans des tribus d'Indiens et leurs descendants seraient restés sur la frontière américaine pendant quelques siècles. Le révérend Morgan Jones, capturé en 1669 par une tribu iroquoise (les Tuscaroras), fut le premier à rendre compte d'Indiens parlant gallois. Le chef l'aurait épargné en entendant que Jones parlait gallois, langue qu'il comprenait. Jones serait resté quelques mois dans la tribu à prêcher l'Évangile avant de retourner aux colonies anglaises où il raconta son aventure en 1686[30].

    Empire du Mali[modifier | modifier le code]

    D'après un auteur arabe du XIVe siècle, Al-Omari, entre les XIIe-XIIIe siècles, Abubakar II, mansa de l'Empire du Mali, aurait lancé deux expéditions pour connaître les limites de l'océan. La première expédition aurait comporté 200 pirogues, dont une seule serait revenue. La seconde expédition se serait composée de 2 000 pirogues, chargées de vivres et d'eau. Abubakar II aurait embarqué sur une de ces pirogues, laissant le pouvoir à son fils Kango Moussa. Aucune embarcation ne serait revenue et, Abubakar II aurait péri, certainement en mer. Certains historiens[31],[32] pensent que quelques pirogues ont tout de même pu atteindre les côtes d'Amérique du Sud, deux siècles avant Christophe Colomb[33]

    Les Chevaliers du Temple[modifier | modifier le code]

    Le vendredi 13 octobre 1307 a lieu en France l'arrestation massive des Templiers, sur ordre du Roi Philippe Le Bel et du pape Clément V. Une importante flotte templière basée à La Rochelle aurait cependant levé l'ancre la veille et aurait ainsi échappée à la destruction: si la destination finale de ces navires est inconnue, plusieurs pays pouvaient offrir un abri, ayant décidé de ne pas suivre la décision papale: Portugal, Espagne, mais aussi Écosse, où certains Templiers aidèrent le Roi Robert de Bruce lors de la bataille de Bannockburn, aux côtés également de la famille Saint Clair (ou Sinclair). Aucune trace écrite de la flotte templière, mais un siècle et demi plus tard, un héritier de la famille, William Sinclair fait bâtir à Rosslyn Chapel, une chapelle particulière car porteuse de nombreux symboles templiers et maçonniques: entre autres indices, des gravures d'épis de Maïs et de fleurs de cactus Aloès sont réalisées, alors que ces plantes ne poussent que sur le continent américain, et sont parfaitement inconnues à l'époque en Europe. Ceci témoignerait d'un accostage des navires templiers sur les côtes du continent "Mérica", tel que désigné parfois à l'époque par ces chevaliers[34], dès 1308, puis d'un retour en Écosse ultérieur, et en tout cas avant 1441, début des travaux de réalisation de la chapelle.

    Frères Zeno[modifier | modifier le code]

    Carte des frères Zeno représentant le Groenland et les côtes nord-américaines

    Aux alentours de 1390, trois hommes, le comte écossais, Henry Sinclair connu également sous le nom de Zichmni et les deux frères italiens explorateurs Niccolo et Antonio Zeno vont contribuer à l'exploration de la route de l'océan Nord-Atlantique.

    Après l'exploration de l'Écosse, vers 1390 Niccolo Zeno est devenu officier de marine pour le compte d'Henry Sinclair. Niccolo entreprend de cartographier le littoral du Groenland afin de préparer un voyage vers des terres découvertes à l'ouest par différents marins. Niccolo décède en 1395 avant ce voyage. Antonio, arrivé en Écosse, va pouvoir prendre connaissance des écrits de son frère. Sinclair se serait rendu en 1398 en Amérique sur le territoire de ce qui sera plus tard Terre-Neuve et la côte Sud-Est du Canada.

    En 1558, un descendant des frères Zeno, publiera un livre sur le récit de leurs voyages avec une carte devenue aussi célèbre que controversée, la carte Zeno.

     

    Zheng He

    Fusain représentant la flotte de Zheng He
    Reproduction d'une carte attribuée par certains aux expéditions de Zheng He et réalisée en 1418.

    D'après l'auteur britannique Gavin Menzies, la flotte chinoise de l'amiral Zheng He aurait atteint les Antilles depuis l'Afrique, et la côte ouest de l'Amérique via le détroit de Magellan ainsi que l'Australie.

    Cette thèse contestée fut élaborée à partir de l'étude d'anciennes cartes maritimes italiennes et portugaises antérieures aux voyages de Christophe Colomb et montrant des îles et territoires inconnus des Européens à cette époque, interprétés généralement par les historiens comme des îles imaginaires.

     

    Portulans, cartes marines et mappemondes du XIVeet XVesiècles

     

     

     

    L'étude des Mappemondes anciennes, notamment celles de la seconde moitié du XIVe siècle et de l'ensemble du XVe siècle, indiquent que les connaissances sur la cartographie marine de l'océan Atlantique étaient relativement développées parmi les marins européens.

    Dès le XIVe siècle, des cartes marines et autres portulans circulent parmi les navigateurs européens. Des îles sont clairement indiquées à l'Ouest de l'océan Atlantique ; île d'Antilia, île de Brasil, île de Bacalao, île de Santanaxia, île de Saint-Brandan, îles des Sept cités, etc.

      

      

    Île de Brasil

     
     
     
    Article détaillé : Île de Brasil.

    Dans la seconde moitié de la période médiévale, un bois rougeâtre exotique apparaît dans la construction des palais princiers.

      

    File:Banquet de Charles V le Sage.jpg

      

    Le roi Charles V de France

    La bibliothèque de Charles V de France (XIVe siècle)

     

    En plein XIVe siècle, le roi de France Charles V de France agrandit les limites de Paris. Il fait édifier le château de Vincennes au-dehors des limites de la ville afin de pouvoir échapper aux éventuelles révoltes des bourgeois de Paris, comme ce fut le cas, avant son règne, avec leur représentant, le prévôt des marchands Étienne Marcel.

    Il fait construire de nouvelles enceintes au palais du Louvre. De nouvelles salles princières et royales sont édifiées, notamment la fameuse bibliothèque de Charles V, la plus importante de toute l'Europe (grand érudit et amateur de livres) dont l'intérieur est réalisé avec un bois rare et exotique de couleur rouge, qui proviendrait du Brésil selon les travaux de recherches de l'université Montpellier-III.

    Dès la seconde moitié du XVe siècle, des navigateurs français et européens se seraient rendus au Brésil pour rapporter le fameux bois couleur de braise :

    • les sceptiques émettent l'hypothèse que ce bois rouge ne proviendrait pas du Brésil mais du Levant et pourrait être le fameux cèdre du Liban ;
    • Alexandre de Humboldt émet l'hypothèse que ce bois rouge pourrait provenir des Indes ou de plus loin encore, de la côte de Malabar et de Malaisie, dont le commerce était fleurissant au Moyen Âge, notamment grâce aux commerçants arabes. Humboldt précise, dans son livre Examen critique de l'Histoire et Géographie du nouveau continent aux XVe et XVIe siècles, qu'un bois rouge propre à la teinture était connu en Italie et en Espagne trois siècles avant le voyage de Vasco de Gama vers Goa et Calicut ;
    • selon le scientifique américain Edward Bancroft (XVIIIe siècle), dès le XIIe siècle, les termes "Brasile" et "Braxilis", indiquant un bois rouge, viendrait du mot italien bragio : braise.

      

      

    Indication d'une île de Brasil sur les cartes marines dès le XIVe siècle

    • Alexandre de Humboldt rappelle, dans son livre Examen critique de l'Histoire et Géographie du nouveau continent aux XVe et XVIe siècles, que de nombreuses cartes marines, portulans et mappemondes représentent depuis le XIVe siècle, une île plus ou moins étendue et située le plus souvent au sud-ouest de l'océan Atlantique, sous des appellations différentes mais relativement proches : Brasile, Bracie, Bresily, Bersil, Brazilæ, Bresilji, Braxilis, Branzilæ;
    • la carte marine d'Angelino Dulcert de Gênes datant de 1339 serait la première carte indiquant l'île de Brasil ainsi que les îles de Saint Brandan et d'Antilia
    • la carte de Pizzigano datant de 1367 indique les îles de Brasil, d'Antilia et de Saint Brandan ;
    • la carte de Abraham Cresques réalisée en 1375 indique également une île de Brasil située au sud-ouest de l'Irlande;
    • la carte du Vinland (1434) indique l'"île de Branzilæ", situé juste au sud d'une autre île nommée Antilia ;
    • la carte d'Andrea Bianco (1436) indique une île du nom d'"Isola de Bersil".

      

      

      

      

    Renaissance

    Pêcheurs européens au large de Terre-Neuve

    L'Europe découvre au début du XVe siècle, grâce au commerce portugais, un nouveau poisson : la morue. C'est une source nouvelle de protéines animales que de nombreux bateaux cherchent désormais à exploiter au cours de pêches hauturières.

    Des navigateurs bretons de Paimpol et de Saint-Malo, des marins normands de Barfleur et de Dieppe, enfin d'autres de La Rochelle et du Pays basque partent pêcher la morue au large des côtes canadiennes et dans le Golfe du Saint-Laurent. Tous ces équipages se retrouvent au large d'une grande île qui pourrait être celle de Terre-Neuve, nommée sur les cartes marines de cette époque « île de Bacalaos » (« îles des morues » en portugais) en compagnie d'autres navigateurs portugais, irlandais, anglais, vénitiens et hollandais.

     

    La Ligue hanséatique contrôle le marché européen de la morue, et s'enrichit avec ce commerce florissant en tenant fermement les ports de l'Europe centrale (mer du Nord, mer Baltique). En France, dès le début du XVe siècle les marins-pêcheurs français payent la dîme au roi de France sur « les Pescheries des terres neufves ». Il en est de même pour les pêcheurs morutiers bretons qui paient la dîme sur la vente de la morue depuis le milieu du XVe siècle.

    La pièce la plus significative concernant la possible découverte de Terre-Neuve par des pècheurs bretons est une charte de l'abbaye de Beauport à Paimpol, datée de 1514, et qui fait état d'un litige entre les moines et les habitants de l'île de Bréhat à propos de droits, établis 60 ans auparavant (donc vers 1454), de dîme sur la pêche "tant à la coste de Bretaigne, la Terre-Neuffre, Islande que ailleurs.

    Les marins Basques pratiquaient également la pêche à la baleine. Le légiste bordelais, E. Cleirac, indique dans son livre Us et coutumes de la mer, que cent ans avant Christophe Colomb, les Basques chassaient déjà la baleine, pratiquaient la pêche à la morue. Il précise que ces marins basques auraient même découvert le grand et le petit banc des morues au large de Terre-Neuve, et effectué la reconnaissance des côtes et rivages du golfe du Saint-Laurent, également cent ans environ avant les navigations de Christophe Colomb.

    Adolphe Bellet, conseiller du commerce extérieur de la France de la fin du XIXe siècle , affirme quant à lui que les marins Basques auraient découvert Terre-Neuve vers 1350, sans y établir pour autant de colonie ni de comptoir commercial, mais en fréquentant régulièrement durant deux siècles les côtes de Terre-Neuve. M. Bellet déplore cependant qu'aucune trace écrite ne permette à ce jour de confirmer son affirmation. Il fallut attendre 1506 pour voir les normands de Dieppe et de Honfleur y établir leur première colonnie.

      

      

      

      

    Île d'Antilia

    Charles Giraud, ministre de l'Instruction publique en 1851, indique dans son livre Journal des savants de l'Institut de France, que le terme Antilia apparaît sur les cartes marines et mappemondes dès le XIVe siècle. L'île d'Antilia est indiquée notamment sur le globe de Martin Behaim (1491-1493), sur la carte de Paolo Toscanelli (1468), ainsi que sur l'Atlas d'Andrea Bianco (1436.

    La carte du Vinland (1434) indique une île nommée "Antilia" située au sud d'une autre île nommée "île de Branzilæ".

    La carte marine de Pizzigano (1424) indique également une île de couleur rouge nommée "Antilia".

      

      

      

    João Vaz Corte-Real

    En 1472, l'explorateur portugais João Vaz Corte-Real se rend sur l'île de Bacalao sur laquelle les marins-pêcheurs portugais pêchent la morue depuis une longue période avec leurs homologues français. Terra Nova do Bacalhau (littéralement, Terre-Neuve des morues). Cette île, qui n'a jamais été identifiée avec certitude, pourrait être Terre-Neuve.

      

      

      

    Thomas Croft et John Jay de Bristol

    Dès le début du XVe siècle et surtout après la fin de la guerre de Cent Ans, des marins anglais de Bristol auraient mis le cap vers l'île de Brasil. Dès 1480, les navigateurs Thomas Croft et John Jay seraient partis de Bristol sur deux navires, le Trinity et le George, vers l'île de Brasil pour y rapporter non pas le fameux bois de brasil, mais de la morue dont le commerce avait été monopolisé par la Ligue hanséatique au détriment de nombreux ports dont Bristol.

      

      

      

    Jean Cousin, le navigateur dieppois

    File:Dieppe-port.jpg

     

    Le port de Dieppe
     

    En 1488, le capitaine dieppois Jean Cousin, part vers l'Afrique de l'ouest puis les îles des Açores. En route vers cet archipel, son navire aurait été drossé par la tempête et les courants vers l'Amérique du Sud. Il aurait alors accosté au Brésil au cap San Rogue. Selon certains auteurs il aurait remonté un large fleuve qu'il nomma "Maragnon" (nommé depuis Amazone) puis rentra à Dieppe en 1489.

    Il aurait été accompagné par Vincent Pinzon, futur commandant de La Niña et son frère Martin Pinzon celui de la Pinta, deux des trois bateaux qui s'élancèrent à conquête du Nouveau Monde quatre ans plus tard sous les ordres de Christophe Colomb. Cette relation, défendue par Paul Gaffarel à la fin du XIXe siècle, est sérieusement mise en doute par différents historiens.

     

    À ce sujet, Pierre Chaunu souligne que « l'historiographie française du XIXe siècle a eu ses prétentions. Charles-André Julien, jadis, a achevé de dissiper la légende de la découverte de la Guinée par les Normands et de la découverte du Brésil par Jean Cousin ».

    Jean Cabot, Vénitien au service de l'Angleterre

    Article général Pour un article plus général, voir Jean Cabot.

      

      

    Articles connexes

     

     

     

     

    Découvertes et contacts

    Contacts trans-océaniques précolombiens

    Lien article

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Contacts_trans-oc%C3%A9aniques_pr%C3%A9colombiens

     

     

    *Pascale Dumons est artiste plasticienne depuis 20 ans. De par sa maîtrise de toutes les techniques picturales, du trompe l'oeil à la patine, elle collabore avec antiquaires et artistes en France et en Europe. Elle puise son inspiration dans les oeuvres des 15 ième, 18 iéme et 19 ième principalement, dont elle extrait personnages et animaux qu'elle revisite et détourne sans cesse, à la recherche d'un effet moderne, et poétique à la fois. Une histoire simple, une recherche d'harmonie…

    Pascale Dumons 

    http://www.galerie-art-antiquites.com/product_info.php?cpPath=1_12&products_id=125&osCsid=6103eeacd64a375a82188d7a647bdb07

     

     

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    Des savants égyptiens découvrent l'Amérique en 232 avant J.C. - par Marjorie Mazel Hecht

     

    1723 années avant que Christophe Colomb ne débarque en Amérique, une flotille égyptienne dirigée par Rata et Maui arrivait sur les côtes de l'actuel Chili.

    Voulant vérifier la théorie d'Eratosthène selon laquelle la Terre était une sphère, ils ont mené cette expédition avec, sur leur route, un élément inattendu: le continent américain.

    Cette histoire a pu être retracée grâce aux nombreuses inscriptions laissées par Maui sur son chemin. Ce n'est que dans les années 70 qu'un chercheur néo-zélandais, Barry Fell, a réussi à déchiffrer ces inscriptions.

     

    Il y a environ vingt cing ans, un chercheur d'origine néo-zélandaise, Barry Fell, a fait une découverte étonnante en déchiffrant des inscriptions provenant des îles pacifiques d'Irian Jaya, la partie occidentale de la Nouvelle-Guinée, qui appartient aujourd'hui à l'Indonésie. Fell a déterminé que ces inscriptions en un "dialecte" (Lybien) de l'ancienne Egypte, et que celui-ci était à l'origine de la langue maori des îles polynésiennes. On estime que la plus ancienne des inscriptions, trouvée à Irian Jaya dans la grotte des Navigateurs, remonte à 232 avant J.C.

     

    Au début des années 70, Fell, spécialiste des échinodermes (étoiles de mer), enseignait la biologie marine à l'université de Harvard, au musée de zoologie comparative. Toutefois, il a consacré une grande partie de son énergie à l'épigraphie, profitant du fond important dont disposait la bibliothèque de Harvard en ce qui concerne "les langages obscurs et les systèmes d'écritures". L'un des nombreux puzzles qui l'intriguaient était le mystère des étranges inscriptions que l'on trouvait dans les îles polynésiennes -- d'Hawaï à la Nouvelle-Zélande.

     

    Comme il le dit lui-même, il a passé huit années à "fouiller" la bibliothèque Widener de Harvard, cherchant à confirmer une intuition selon laquelle les inscriptions polynésiennes ne sont pas, comme le pensent les experts, des gribouillages sans signification mais "une forme écrite du langage polynésien, et que les textes qu'elles recèlent nous permettraient d'apporter une réponse au problème, jusqu'ici non résolu, de savoir comment des plantes et des animaux domestiques américains et asiatiques sont parvenus en Polynésie".

     

    Fell a longtemps réfléchi sur le fait que des centaines des inscriptions trouvées dans les îles pacifiques, sur des rochers ou dans des grottes, possédainet des caractères similaires alors qu'elles se trouvaient sur des îles séparées par des millers de kilomètres. Il s'est également souvenu que son professeur de zoologie en Nouvelle-Zélande lui avait parlé de la similarité qui existait entre la langue Maori et certaines langues classiques méditerranéennes. Fell lui-même était un linguiste exceptionnel qui maîtrisait de nombreuses langues, modernes et anciennes, y compris le Maori et le Grec ancien.

     

    Grâce à sa persévérence, Fell a confirmé son intuition du départ: " Des formes de lettres et de mots commençaient à émerger." Parmi les inscriptions en Maori, Fell a déterminé que «plus l'inscription est ancienne, plus son vocabulaire est un mélange de grec et d'égyptien parlé par les pêcheurs à peau foncée que les grecs appelaient les "Mauri". »

     

    Parmi les 1500 inscriptions en ancien maori de Lybie connues à ce jour, certaines sont bilingues avec comme deuxième langue le latin ou le punique (il s'agit d'inscriptions sur des tombes en Tunisie), nous apportant ainsi des indices. Fell a réussi reconnaître les mêmes racines de mots en égyptien et en polynésien traditionnel. Dans certains cas quand on substituait les lettres avec leur pendant en ancien égyptien, l'inscription pouvait être lue en égyptien. On peut s'imaginer comment Fell travaillait sur ce puzzle en regardant ces traductions et ses comparaisons avec l'alphabet maori (Figure 1).

     

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    Figure 1. Les alphabets maoris de Lybie, Plynésie et du chili. Ce tableau établi par Barry Fell montre les similitudes frappantes des alphabets trouvés sur différentes incriptions.

    source: Epigraphic Society Occasional Publications, vol. 2, N° 21.

     

    DES IDEES QUI DERANGENT

     

    Déchiffrer le maori n'est qu'un des nombreux travaux novateurs réalisés par Barry Fell [1].

     

    Pendant ses années passées à Harvard, il a accompli un travail de pionnier en épigraphie, surtout sur les inscriptions précolombiennes en Amérique. Il est l'auteur de trois livres sur le sujet, le plus connu étant America B.C. [2] l'Amérique avant J.-C.), dans lequel il évoque certaines preuves de voyages égypto-lybiens en Amérique. Ce livre a provoqué un véritable tremblement de terre dans des disciplines comme l'achéologie, l'épigraphie et l'histoire ancienne. Jusqu'à aujourd'hui, les théories de Fell sont considérées comme hérétiques et son départ de Harvard en 1977, ne s'est pas fait en douceur. Même s'il avait réussi à sisciter un certain enthousiasme pour ses idées à harvard, celles-ci semblaient toutefois trop gênantes pour l'establishment. Les critiques se sont attaqués à la méthode Fell, bien que le principal argument contre lui était que ses idées allaient à contre-courant.

     

    Néamoins, le génie s'était déjà échappé de la lampe. Fell a fondé la Polynesian Epigraphic Society en 1973, qui est devenue plus tard l'Epigraphic Society.

    C'est cette société qui a publié les travaux de Fell ainsi que d'autres épigraphes, géographes, archéologues ou amateurs. Fell a reçu du monde entier des informations ou inscriptions [3].

     

    Contrairement à ce qu'il a écrit sur l'Amérique, les travaux de Fell sur le maori et ses étonnantes traductions de la grotte des Navigateurs n'ont jamais connu une diffusion importante.

    À notre connaissance, les Epigraphic Society Occasional Publications sont les seules à avoir rendu compte de l'incroyable histoire qui va suivre [4].

     

     

    L'EXPEDITION D'ERATOSTHÈNE

     

    Au fur et à mesure que les travaux de Fell sur les racines égyptiennes du Maori se faisaient connaître, des épigraphes ont commencé à lui envoyer des copies d'inscriptions. Les inscriptions de la grotte des Navigateurs à Sosorra dans le Golfe McCluer (Irian Jaya), par exemple, ont été envoyées à fell par Ruth H. Hanner d'Hawaii, après qu'elle eut remarqué qu'elles comportaient des analogies avec l'écriture de l'Ancienne Egypte [5]. Ces inscriptions avaient été découvertes en 1937 par une expédition allemande dirigée par Josef Röder, de l'institut Frobenius de l'université Goethe à Frankfort. L'équipe de Röder s'intéressait aux pratiques religieuses des populations autochtones, et a pris des photos des inscriptions et des dessins sans pouvoir toutefois les déchiffrer [6].

    Les inscriptions et les dessins de la grotte, réalisés avec des craies colorées et du charbon de bois, ont été préservés grâce à une fine couche stalactifère transparente. Selon Fell, on y voit des diagrammes de bateaux et de matériel de pêche, des observateurs astronomiques « avec des illustrations de phénomènes célèstes et d'appareils astronomiques, y compris l'équerre d'arpenteur, un cadran solaire à angle variable pouvant être utilisé sous différentes latitudes, un instrument de calcul destiné à corriger les angles du zénith par rappor à la latitude, des compas, des équerres, des cartes du ciel indiquant des constellations particulières », ainsi que de nombreux dessins et peintures représentant des divinités greco-égyptiennes.

     

    Page 7 article egypte 001-3

    Inscriptions trouvées dans la grotte des Navigateurs en nouvelle-Guinée photographiées par Josef Röder de l'instiitut Frobenius. Il s'agit d'une partie de la démonstration d'Eratosthène détaillée ci-dessous.

     

    Fell a déterminé que l'inscription la plus importante était, selon lui, un exposé concis de l'expérience conduite par Eratosthène à Syène (aujourd'hui Assouan) et à Alexandrie pour démontrer que la Terre était ronde ! L'auteur était Maui, qui se présentait lui-même comme astronome et navigateur d'une flottille de six bateaux, sous les ordres du capitaine Rata.

     

    C'est sous le règne de Ptolémée III, vers 232 av. J.-C., que cette flottille a appareillé d'Egypte avec pour mission de faire le tour du globe. Maui et Rata avaient appris d'Eratosthène que la circonférence de la Terre était d'environ 250 000 stades (45 000 km) et ils disposaient d'instrument d'astronomie et de navigation très sophistiqués. L'art de la navigation et la capacité de faire de longs voyages remontent en Egypte à 2890 av. J.-C., ils exploraient aussi bien les côtes africaines que l'Océan Indien ou le cercle polaire austral. Ces missions, impliquant des milliers d'égyptiens et de très grands bateaux (67 m de long, selon certaines répliques), avaient pour objectif de trouver de l'or et également conquérir les contrées. Il est fort probable que Rata et Maui avaient une bonne expérience de ces voyages. Bien que l'on n'ait aucune trace du retour dela flottille en Egypte, Maui et d'autres ont laissé des témoignages de leur passage tout au long de leur parcours.

     

    La datation de l'occupation de cette grotte de navigateurs est fixée à 235-225 av. J.-C. Selon fell, on y trouve la description détaillée d'une éclipse solaire intervenant dans la quinzième année du règne de Pharaon, ce qui coïnciderait avec l'éclipse annuaire du 19 novembre 232 av. J.-C. (Ces grottes étaient-elles utilisées pour enseigner l'astronomie et la navigation à l'équi page ou les autochtones ? Ou voulait-on s'assurer que ces connaissances soient ainsi préservée ? Ce ne sont que des suppositions...)

     

    Fell traduit l'inscription la plus importante comme suit :

     

    « Invocation à Tawera [l'étoile du matin ou vénus]

    Larguer les amarres est le plaisir de Maui

    ca il aime être mouillé de l'écume salée.

    il est parti de sa maison vers d'autres contrées

    Depuis huit ans, mais grâce à Toi,

    O divine Etoile du matin, puisse-t-il échapper à la mort,

    Ce capitaine des marins, pour trouver de nouvelles terres hautes. »

     

    À côté de cette inscription, se trouve la démonstration d'Eratosthène (Figure 2). Elle commence ainsi, dans la traduction de Fell : « ce théorème particulier fut révélé à Maui par Eratosthène, un astronome du pays du Delta, en basse Egypte. »

     

    Page 8 article Egypte 001-3

    Figure 2. cette inscription se trouve dans la grotte des Navigateurs, en Nouvelle-Guinée; Elle a été découverte par Josef Röder en 1937, mais traduite seulement en 1974 par le linguiste Barry Fell. Elle commence par la citations suivante :

    « Ce théorème particulier fut révélé à Maui par Eratosthène, un astronome du pays du Delta, en basse Egypte. » Occasional Papers, Epigraphic Society, 1974.)

    a) Les rayons solaires traversent l'atmosphère...; b) ... à divers angles (ou diverses latitudes) ; c) Texte non déchiffré ; d) Fell écrit que le texte manque mais que le dessin parle de lui-même. Si un obélisque situé en α ne projette aucune ombre, tandis qu'un autre situé en b projette une ombre bc sous-tendant l'angle α au zénith, alors par le principe des triangles similaires, α doit également être l'angle sous-tendu au centre de la courbure de la Terre par la ligne αb car, comme on l'a vu auparavant, les rayons du Soleil sont parallèles ; e) À Philae (site proche de la moderne Assouan), le Soleil peut se trouver à la verticale, ne projetant aucune ombre. Entre Philae et la côte au nord, la distance est de 5 000 stades ; f) Si le soleil ne projette aucune ombre à Philae, l'ombre qu'il projette sur la côte couvre 1/50ème de 360°. La circonférence de la Terre équivaut donc à [(5 000 : 2) x 100] stades ; g) On voit donc que la circonférence totale de la Terre est de 250 000 stades (sit 46 000 km).

     

    Un rébus de Maui

     

    L'expédition Frobenius a également découvert des inscriptions dans la grotte de Sosorra, Irian Jaya, 1937-1938, et que Barry Fell ferait remonter à l'éclipse solaire du 19 novembre, 232 avant J.-C. On y trouve un rébus pariculier (Figure ci-dessous) auquel Fell s'est attaqué : « Les runes sont jointes en une séquence continue et deux d'entre elles doivent être lues de droite à gauche; J'ai inversé les séries pour les lire de gauche à droite et les runes sont montrées séparées » .

    Et voici ce que donne la traduction : « La Terre est inclinée. en conséquence les signes de la moitié de l'écliptique surveille le sud, tandis que l'autre [moitié] monte dans l'ascendant. C'est le calculateur de Maui. » Ce "calculateur" ou " Tanawa " est l'instrument qui se trouve à l'extrémité gauche de rébus et qui serait un instrument astronomique et concernerait, d'après le rébus, l'étude de l'écliptique.

     

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    En haut, on peut voir le rébus de Maui avec , à son extrémité (entouré en pointillé), le calculateur. En bas, Fell a séparé les mots qui apparaissaient en fait en une seule séquence :

    Ta ga-za thi tu-ni Zo-ne 1/2 za ra-sa ne-ni. ta Na wa na-Ta-wi Ma-

    La traduction est :

    « La Terre est inclinée. En conséquence les signes de la moitié de l'écliptique surveille le sud, tandis que l'autre [moitié] monte dans l'ascendant. C'est le calculateur de Maui. »

     

    D'autres inscriptions plus tarives ont été superposées à celles de Maui et seraient, selon Fell, des imitations de l'oeuvre plus ancienne, « attribuées aux papous de la grotte » .

    Dans l'hypothèse de Fell, l'expédition aurait été lancée par Ptolémée III, à la fois pour trouver de nouvelles sources d'or et pour confirmer la « nouvelle doctrine » proposée par Eratosthène.

     

    Lors d'un séminaire à Harvard, en Novembre 1974, où Barry Fell présenta pour la première fois ses traductions, les participants étaient d'avis que, conformément au plan d'Eratosthène, l'itinéraire emprunté par Rata et Maui avait dû décrire un grand cercle.

     

    Page 9 article Egypte 001-2

      

    a) La mesure par eratosthène de la dimension de la terre était basée sur le calcul de l'angle de l'arc entre les villes d'Alexandrie et Syène (Assouan) situées sur le même méridien, à une distance d'environ 833 km.

    b) Au même moment où, à Syène, les rayons du soleil plongeaient directement au fond d'un puits, ils projetaient un angle de 7,2° depuis le sommet d'un obélisque à Alexandrie.

    c) Le calcul d'Eratosthène était remarquablement précis. Si 1/50 du cercle est égal à 833 km, alors la circonférence totale est de 41 650 km.

     

    Par conséquent, on peut estimer que l'expédition a atteint la côte ouest de l'Amérique en 231 ou 230 av. J.-C. et qu'il existe des inscriptions semblables, non encore découvertes, dans les grottes américaines. La flottille aurait sans doute accosté au Panama ou en Basse Californie, et les navires se seraient dirigés vers le nord et le sud à la recherche d'un passage maritime à travers la masse continentale.

     

    Page 9.1 article egypte 001-2

    Ayant pris connaissance de ce séminaire, le géographe George Carter [7] professeur à l'université A & M au Texas et passionné des inscriptions anciennes, s'est souvenu d'une inscription gravée dans une caverne, qu'il avait copiée à partir d'un magazine scientifique en langue allemande publié au Chili. Il avait trouvé un exemplaire ce magazine dans les années 50, à la bibliothèque de l'université John Hopkins de Baltimore où il enseignait la géographie. L'inscription avait été copiée à l'original en 1885 par Karl Stolp, qui s'était réfugié lors d'un tempête de neige dans une grotte près de Santiago Figure ci-dessous)

     

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    Selon Barry Fell, les langues Maoris modernes sont très semblables au langage Maui. L'inscription se lit en alternance de gauche et de droite. Voici la transcription phonétique établie par Barry Fell pour le texte découvert par Karl Stolp, près de Santiago au Chili :

    1. Re Re-su ra ga Ma-wi. Ba re Re-su ta-za Te-te to-

    2. hi ha-wa tu ta Ta tu-hi-ha.

    3. Re Re-su za-wa da-ba ma-ka. hi-ge ta Ta tu

    4. Na-za Ta-m'ra Hi -ne Za Zara tu ha

    5. ga-sa-ta-ta IIII da_ba sa-ta, ra-kha, wa-ra (hiéroglyphe montagne)

    6. ka-ta. Ta-ha IIIII-ra ni-ta ra-na-pa 16

     

    Ce que Fell traduit :

     

    " Limite sud de la côte atteinte par Maui. cette région est la limite sud de la terre montagneuse revendiquée par le commandant, par proclamation écrite, dans cette terre exultante. jusqu'à cette limite sud, il guida sa flottille de bateaux. C'est cette terre que le navigateur revendique, au nom du roi d'Egypte, de sa reine et de leur noble fils, s'étendant sur 4 000 miles, escarpée, puissante, montagneuse et élevée.

    Le cinquième jour d'août de la seizième année de reigne. "

    source: Epigraphic Society Occasional Publications, vol. 2, N° 21.

     

    Carter croyait y voir une ressemblance avec les inscriptions polynésiennes. Il avait raison. Dans la traduction qu'en a faite Fell, on trouve mention de la "seizième année de règne " (du Pharaon Ptolémée III, soit 231 avant J.-C.), ainsi que le nom de Maui : "limite sud de la côte atteinte par Maui..." (cf . ci-dessus).

     

    QUE SONT DEVENUS RATA ET MAUI ?

     

    La flottille n'est jamais retournée en Egypte. Les Egyptiens n'ayant pas trouvé de passage navigable pour traverser le continent américain, on suppose qu'ils ont fait demi-tour pour retraverser le Pacifique en sens contraire. L'un des navires aurait fait naufrage sur l'île Pitcairn.

     

    Fell suggère que Rata, Maui et les trois cents autres membres de l'expédition sont devenus fondateurs de la civilisation polynésienne. En fait, révèle-t-il, même les noms de Rata et de Maui apparaissent dans la légende polynésienne. En outre, l'ancienne langue maori-libyenne, ainsi que son écriture et son corps de connaissances ont constitué l' "héritage premier de la Polynésie ". En Nouvelle-Zélande, on atrouvé des inscriptions libyennes datant encore de l'an 1450 de notre ère.

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    Notes

    1. Pour une courte biographie et bibliographie de Barry Fell, qui est décédé en 1994, vous pouvez consulter le site web de la Royal society of New Zealand: http://www.rsnz.govt.nz/home.html

    2. Barry Fell, America B.C., Simon & Schuster, New York, 1976

    3. Pour plus d'informations, vous pouvez contacter le secrétaire d'Epigraphical society, Donal B. Buchanan, à 8216 Labbe Lane, Vienna, Virginia 22182 (Etats-Unis) ou par courrier électronique : donalb@aol.com

    4. Cette histoire a été portée à notre connaissance en octobre 1988 par John chappell, président de la Natural Philosophy Society, qui a assisté à quelques débats avec Barry Fell en 1975 à Harvard.

    5. Les transcriptions que nous citons ici ne sont parues que dans les Occasional Papers de l'Epigraphic Society que Fell a fondée en 1974. nous reproduisons les inscriptions avec l'aimable autorisation de la société. (Epigraphic society Occasional Papers, Tome I et II

    6. Les inscriptions ont été publiées par l'institut Frobenius en 1959 (Frankfort). J. Röder, Felsbilder u. Vorgeschichte d. McCluer-Golfes West-Neuguinea Ergebnisse d. Frobenius-Expedition 1937-1938.

    7. Le Dr George F. Carter fait une revue des documents , en particulier des travaux de 1952 de Heinrich Quiring, dans " Egyptian Gold Seekers and Exploration in the Pacific ", The epigraphic Society Occasional Publications, vol. 2, N° 27, février 1975.

    8. Il existe une différence entre l'interprétation de Fell et la copie de Stolp. si la distance parcourue a été de 6 000 miles, alors la flottille a dû voyager environ 1 000 miles vers le nord avant de se diriger vers le sud, en direction des côtes d'Amérique du sud pour trouver un passage vers l'est.

     

    source: FUSION, La science passionément ! - N° 75 - MARS-AVRIL 1999

     

    http://www.kamitewoman.com/article-des-savants-egyptiens-decouvrent-l-amerique-en-232-avant-j-c-par-marjorie-mazel-hecht-67592293.html

     

     

     

    Égyptiens ( découverte de tabac AMERICAIN ! )

    La découverte de tabac dans le baume des momies égyptiennes a surpris les scientifiques et a soulevé la question de son origine. Cette découverte remonte à l'arrivée à Paris en 1976 de la momie royale de Ramsès II à l'initiative de l'historienne Christiane Desroches-Noblecourt. L'étude botanique de la momie de Ramsès II est confiée à madame Michèle Lescot, taxinomiste et spécialiste en anatomie végétale du laboratoire de phanérogamie du Muséum d'histoire naturelle de Paris.

     

    La découverte de composants de Nicotiana, parmi les débris végétaux du baume viscéral, laisse la spécialiste perplexe... Le scepticisme de ses confrères accompagne sa première constatation, car la « Nicotiana L » est un élément constitutif du tabac américain. Elle confie quelques échantillons à monsieur Steffan, spécialiste du laboratoire d'entomologie du Muséum et non seulement celui-ci confirme les recherches de sa consœur mais en plus y découvre la présence d'un coléoptère parasite du tabac américain.

     

    Les éléments de Nicotiana L. observés au microscope, appartiennent aux solanacées, grande famille bien représentée sur le continent américain. Cette présence de tabac peut s'expliquer par l'usage de solanacées africaines ou par la contamination des momies à l'époque contemporaine, le tabac ayant été utilisé, au XIXe siècle, comme insecticide.

    En 1992, Svetla Balabanova, toxicologue et médecin légiste du laboratoire du musée des antiquités égyptiennes de Munich, met en évidence la présence, non seulement de nicotine, mais aussi de cocaïne dans des momies égyptiennes. Si la trace de nicotine s'explique comme une contamination au cours du XIXe siècle, en tant qu'agent insecticide, la présence de la cocaïne, qui est restée inconnue en Eurasie jusqu'à l'époque précolombienne, demeure encore un mystère.

     

     

    Découvertes et contacts

    Contacts trans-océaniques précolombiens

    Lien article

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Contacts_trans-oc%C3%A9aniques_pr%C3%A9colombiens

     

     

    Les contacts trans-océaniques précolombiens désignent les rencontres entre les peuples indigènes d'Amérique et les navigateurs d'autres continents antérieures aux explorations de Christophe Colomb.

    Le seul à être historiquement avéré est relaté dans deux sagas scandinaves, qui décrivent deux colonies au Groenland fondées vers l'An mille par Érik le Rouge. Les vestiges matériels de ce contact ont également été retrouvés lors des fouilles de quelques sites scandinaves et indigènes au Groenland, dans l'Arctique canadien et à Terre-Neuve[1]. D'autres présumés contacts se basent sur des découvertes archéologiques controversées et sur des récits légendaires. Ils sont donc sujets à caution, et certains relèvent tout simplement du mythe. Les contacts précolombiens font depuis des siècles l'objet d'une certaine fascination, cherchant notamment à disputer à Colomb et à l'Espagne la découverte et l'exploration de l'Amérique.

    Toutes les migrations humaines antérieures à l'Antiquité et correspondant à la période préhistorique sont regroupées dans l'article sur les théories du premier peuplement de l'Amérique.

     

     

     

     

     

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    Que signifie Viking ?

      

    Mot d’origine incertaine. Peut-être du norrois vík, signifiant baie ou crique, et du suffixe ing, signifiant « originaire de ». Une autre étymologie ferait dériver la racine vik du latin vicus (village), pouvant désigner un port de commerce. Peu utilisé dans les sagas, le mot Viking se retrouve dans l’expression farar i vikingr, qui signifie « partir en expédition ». Un Viking serait donc un homme participant à l’une de ces expéditions maritimes. Ce terme s’applique aux Scandinaves de l’ouest (Danois et Norvégiens), ceux de l’est (Suédois) étant plutôt dénommés Varègues.

      

    La période dite viking s’étend de l’an 793, date du premier raid en Angleterre, à l’an 1066, date de la montée sur le trône d’Angleterre de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie d’origine viking.

     

     

     

      

      
    Les Vikings découvrent l'Amérique - 1/3 par prophecy-comes_sometimes 

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    Les mythes ont la vie dure

      

      

    Premier mythe : les casques à corne. Les Vikings n’en ont jamais porté, sauf dans l’imagination des Romantiques du XIXe siècle.


    Deuxième mythe : le mot drakkar, par lequel les Français désignent les bateaux vikings (ce qui signifierait dragons), et qui n’existe dans aucune langue scandinave, aurait été inventé en 1840, en pleine époque romantique, par allusion au dragon de la proue. Il existait, en gros, deux sortes de bateaux : les knörs, de fort tonnage, adaptés au commerce et à la haute mer, et les langskips (« longs bateaux »), plus effilés et à faible tirant d’eau, adaptés aux opérations de pillage autant près des côtes que sur les fleuves.

       

           

     
    Les Vikings découvrent l'Amérique - 2/3 par prophecy-comes_sometimes

     

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    QUI ETAIT ERIK LE ROUGE ?

    On ne sait à peu près rien sur sa jeunesse. Il serait originaire d'une région agricole au sud-ouest de la Norvège (le Jaeren). Il pourrait tenir son nom de la couleur rousse de ses cheveux.

    Parti d’Islande à la suite d’un bannissement de trois ans, il découvre une nouvelle terre plus à l’ouest. Désireux d’y installer une colonie, il a le génie de la baptiser « Terre-Verte » (Groenland dans sa langue) de façon à susciter l’enthousiasme des éleveurs en recherche de nouveaux pâturages. Il faut rappeler qu'au Xe siècle, le climat était plus doux qu'aujourd'hui et que cette appellation, malgré tout, avait un sens. A son apogée, cette colonie comptera jusqu’à 3 ou 4 000 personnes.

     

     
    Les Vikings découvrent l'Amérique - 3/3 par prophecy-comes_sometimes

     


    Qui a découvert le Groenland ?

    Banni d'Islande pour une affaire de sang, Erik le Rouge entreprend de naviguer vers l'ouest et découvre, vers l'an 982, une nouvelle terre. Il explorera la côte ouest, plus hospitalière, de cette île jusqu'alors inconnue. Souhaitant y créer une colonie, il la nommera opportunément "Terre verte" (Groenland dans sa langue). Dès son retour en Islande (après trois années, durée de son bannissement), il réussira à convaincre quelques centaines de colons à le suivre. Sur les 25 bateaux engagés, seuls 14 arriveront à bon port.

    Cette colonie durera près de cinq siècles puis s'éteindra mystérieusement.

     

     

    Que signifie Vinland ?

    C’est le nom de la terre découverte par Leif, un fils d’Erik le Rouge, sur le continent américain vers l’an 1000. Parti du Groenland, où sa famille résidait, Leif s’est élancé vers l’ouest inconnu à la recherche de terres qu’un navigateur dérouté avait aperçues, sans les aborder, quelques années plus tôt. Leif y construira des baraques et y résidera, avec ses hommes, environ une année.

    Vinland signifie Terre-des-Vignes en raison des vignes sauvages qui y poussent. Cette terre lui sembla si généreuse, avec son raisin, son bois, son gibier, ses saumons géants, ses céréales sauvages qu’il la surnomma Vinland le Bon. Autre sens possible, mais plus contestable : Terre-des-Prairies.

     

     

    Les Vikings étaient-ils les premiers Européens au Vinland ?

    Ce sont en tout cas les premiers pour qui nous avons une preuve formelle, à la fois écrite et archéologique, de leur présence dans le Nouveau Monde. Mais s’ils ont pu réaliser cet exploit à la seule force du vent et des rames, d’autres auraient très bien pu le faire avant eux !

    Un texte latin, daté du début du IXe siècle et intitulé La Navigation de saint Brendan, raconte qu’un vieux moine irlandais aurait traversé l’Atlantique à la recherche du Paradis terrestre. Ce texte, très connu au Moyen Age, reste très difficile à interpréter tant son style naïf et fantastique prête parfois à sourire. Pourtant, certains détails troublants font penser qu’il aurait atteint l’Islande et ses volcans puis les côtes de Terre-Neuve et ses icebergs.

     

     

     

    Les Vikings ont-ils rencontré des Amérindiens au Vinland ?

      

      

    Oui, à plusieurs reprises. Ils les ont surnommés les Skraelings, terme péjoratif signifiant

    « faible », « malingre ». A de rares exceptions près, où les deux peuples ont paisiblement pratiqué le troc, les contacts furent assez violents. Bien que mieux armés (ils disposaient d’armes en métal, contrairement aux Amérindiens), les Vikings furent rapidement submergés par le nombre. C’est l’une des principales raisons de l’échec de la colonisation du Vinland.

    Compte tenu de la probable situation géographique du Vinland (Nouvelle-Angleterre aux Etats-Unis ou les provinces maritimes du Canada), il est possible que les Vikings aient rencontré les peuples Abénakis ou bien Micmacs, deux nations de langue algonquine.

     

    ------------------------------------------

      

     

    Vers l’an 1000, les Vikings partirent du Groenland pour aller explorer l’est du Canada actuel (l’île de Terre-Neuve). Ils étaient conduits par Leif Ericson, fils d’Érik le Rouge, un Islandais qui vivait au Groenland, et dont la famille était originaire de Norvège.

     

    Les Vikings établirent un village à la pointe nord de l’île de Terre-Neuve, et ils appelèrent cette région le "Vinland". Ce village est la plus ancienne trace d’une présence européenne en Amérique du Nord. 

     

    Au cours de leur voyage, ils firent la rencontre des "Skraelings" (nom qu’ils donnèrent aux peuples autochtones qui occupaient l’est du Canada). Des conflits avec ces peuples auraient obligé les Scandinaves à retourner au Groenland quelques années plus tard.

    Il y eut probablement de nouvelles expéditions scandinaves dans la région jusqu’au 14e siècle.

     

    Vinland
    Site reconstitué de la colonisation des Vikings au Vinland (actuelle île de Terre-Neuve au Canada)

     

    Y a-t-il des descendants vikings au Vinland ?

    C'est peu probable. D’après les sagas, les Vikings du Groenland y ont fait quatre incursions (mais probablement plus) de courte durée et n’ont pas eu de contacts prolongés avec les Amérindiens. Elles ne relatent en effet aucune union entre les deux peuples. La seule naissance mentionnée est celle du fils d'un chef viking et de son épouse islandaise, ce qui en fait le premier Européen né en Amérique. Mais, devant l’hostilité des Amérindiens, les Vikings n'ont pas fait souche et ont été contraints de retourner d'où ils venaient : le Groenland.

    Que des Vikings aient pu s'installer là-bas après l'époque des sagas est possible mais aucun texte ni aucune étude génétique ne permet de l’affirmer avec certitude.

    Sources

    http://www.la-saga-du-vinland.com/content/view/24/68/

      

      

    Des dizaines de musées concernant les VIKINGS

    Basée sur des sagas écrites entre le XIIe et le XIIIe siècle par des clercs islandais, La Saga du Vinland raconte comment Erik le Rouge et ses enfants, des navigateurs hors pair, ont découvert le Groenland puis l’Amérique cinq siècles avant Christophe Colomb.
    Très bien documenté, ce docu-fiction regorge d’ambiances, de couleurs, d’émotions, d’anecdotes, de paysages étonnants… A bord des meilleurs bateaux de l’an mil, vous êtes invités à repousser les limites du monde connu sur les mers glacées.
    De l’histoire vivante, de l’aventure à chaque page, des éléments nouveaux qui pourraient interpeller les historiens, le tout agrémenté de cartes claires pour bien se repérer.

     

      

    Musée des Vikings Haithabu (Schleswig-Holstein) Allemagne

    Ouvert en 1985, le musée des Vikings Haithabu (Hedeby en norrois, la langue des Vikings) se trouve près de la ville de Schleswig. Vitrine d’une ancienne ville, il est consacré à l’archéologie et à l’histoire de cet important site de peuplement à l’époque des Vikings, à la croisée des principales routes commerciales. Dans les 70 bâtiments, les cours et les moulins historiques, on peut admirer du mobilier, des ustensiles ménagers et des outils de travail utilisés jadis.

     

      

    Centre viking de Jorvik à York

    Lors de l’invasion des Vikings, en l’an 866, York, dont le nom scandinave était Jorvik, devint un grand centre commercial et politique scandinave. Le centre propose des expositions permanentes des objets retrouvés sur place. Jorvik était autrefois très animée, comme peuvent en témoigner les reconstitutions des étalages des marchés, des quais et des maisons. Visite du terrain abritant les fouilles archéologiques.

      

    L’Anse-aux-Meadows (Terre-Neuve)

    Reconstitution de trois huttes vikings sur le lieu de la plus ancienne colonie européenne connue au Nouveau Monde. Les vestiges archéologiques ont été déclarés site du patrimoine mondial par l’Unesco en 1978. Des expositions reconstituent le mode de vie des Vikings, la découverte archéologique du site et présentent des objets vikings découverts sur place.

     

    Erik le Rouge

    ----- Bjarni Herjolfsson
    ----- Leifr Erikson  
     

      

    Forteresse de Trelleborg à Slagelse (île de Sjælland)

    Cette forteresse viking, de forme circulaire, pouvait abriter entre 500 et 800 guerriers. Elle contenait 16 grandes maisons et, entre les deux remparts, des ateliers et des étables. Une maison reconstruite à l’identique peut être visitée près de là. Le musée expose les trouvailles archéologiques. Animations costumées l’été.
     

    Centre viking à Ribe

    Village viking reconstitué conformément aux découvertes archéologiques et animé par des acteurs en costumes d’époque, stands d’artisans vikings dans un grand marché de plein air, démonstrations de combats, de fauconnerie, de travaux de la ferme, de tissage… Musique, danse.
     

    Musée des bateaux vikings à Roskilde

    Ce musée présente l’histoire de la navigation et la culture maritime scandinaves entre l’Antiquité et le Moyen Age. Il abrite les vestiges de cinq bateaux vikings originaux, datant de la fin du XIe siècle, qui furent mis à jour dans le fjord de Roskilde en 1962. On peut y voir un diaporama qui suit, heure par heure, une offensive navale des Vikings norvégiens sur Roskilde. Expositions temporaires.

     

     

     

     

    Centre viking à Rosala (île de Hitis, sud du pays)

     

    Village viking reconstitué sur les lieux des fouilles. Nombreux objets anciens, réplique de deux bateaux vikings, acteurs costumés.

     

     

     

    Musée de la Tapisserie de Bayeux (Calvados)

    Classée « Mémoire du Monde » par l’Unesco, la Tapisserie de Bayeux est une broderie, longue de 70 mètres, réalisée au XIe siècle. Célébrant la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, cette toile de lin a probablement été brodée par des moines dans le sud de l’Angleterre après la bataille d’Hastings (14 octobre 1066). Animaux mythologiques, navires vikings, cavaleries normande et saxonne illustrent les exploits de Guillaume et de son adversaire Harold, autre prétendant au trône d’Angleterre.

     

    Château de Guillaume le Conquérant à Falaise (Calvados)

    Autrefois entouré de marécages, le château Guillaume le Conquérant, implanté dans des conditions naturelles de défense idéales, domine la ville. Témoin de la puissance des ducs-rois anglo-normands, cette place forte édifiée aux XIIe et XIIIe siècles s’inscrit dans la lignée des châteaux construits par Guillaume le Conquérant et ses successeurs après la conquête de l’Angleterre en 1066 (lors de la fameuse bataille

    Brattahlid, près de Narsaq (sud du Groenland)

    A la fin du Xe siècle, les Vikings ont fondé deux établissements sur la côte ouest du Groenland : le plus important au sud (dit Etablissements-de-l’Est), près la ville actuelle de Narsaq (Erik le Rouge s’était installé à Brattahlid), et un autre plus au nord (dit Etablissements-de-l’Ouest), près de Nuuk, l’actuelle capitale. Dans la région de Narsaq, de nombreuses ruines de fermes et d’églises vikings sont encore visibles.de Hastings).

     

    Ferme viking de Stöng (sud du pays)

    Reconstruction à l’identique d’une véritable ferme viking (détruite par une éruption du volcan Hekla en 1104), avec ses murs de tourbe et son toit recouvert d’herbes folles. Cette grande ferme, la plus célèbre maison viking d’Islande, permet de voir comment vivaient les premiers colons islandais.
     

    Thingvellir (sud-ouest du pays)

    Ce site exceptionnel, qui n’est pas à proprement parler un musée, est celui de l’Althing, le premier parlement du monde (dès l’an 930), où se discutaient et se votaient les lois islandaises. Il est situé sur la faille médio-atlantique qui sépare les plaques géologiques européenne et américaine. Non loin des sites de Geysir où vous admirerez les plus célèbres geysers d’Islande.
     

    Saga Museum à Perlan (Reykjavik)

    Reconstitution de l’histoire des premiers colons vikings à travers des figurines grandeur nature mises en scène dans des décors d’autrefois. Son et lumière.
     

    Institut Arni Magnusson à Reykjavik

    Venez admirer les manuscrits originaux (sur vélin) des sagas islandaises, dont celles retraçant la découverte de l’Amérique par Leif, le fils d’Erik le Rouge.
     

    Ferme d’Erik le Rouge à Haukadal à Dalasýsla

    (ouest du pays)

    Reconstruction à l’identique de la ferme où vécut Erik le Rouge avant de s’exiler vers le Groenland, qu’il découvrit vers l’an 982. Son fils Leif, qui a découvert l’Amérique vers l’an mil, est probablement né dans cette ferme. Un haut lieu de l’histoire viking.

    Musée des bateaux vikings à Bygdøy (Oslo)

    Vous pourrez admirer deux célèbres bateaux vikings. Celui d’Oseberg, un long bateau de 21,5 mètres, le plus prestigieux de tous, a été exhumé en 1904. Il contenait deux corps de femme ainsi que de très nombreux objets de valeur. Celui de Gokstad, le plus long jamais trouvé en Norvège (23,3 mètres), contenait le corps d’un homme entouré, lui aussi, de nombreux objets. Un patrimoine unique.

     
     
     

    Musée viking à Borg (îles Lofoten, nord du pays)

     

    Reconstruction d’une maison d’un puissant chef viking local, au sein d’un ancien village d’importance. Vestiges d’abris pour longs bateaux, de chariots, d’étables et d’une

      

     

    Centre slave et viking à Wolin (sur les bords de la mer Baltique)

     

    Village reconstitué du fameux site d’implantation de la puissante confrérie des Jomsvikings. Acteurs costumés retraçant tout l’artisanat de l’époque viking.    

     

     

     

     

     

    forge.

    Musée historique de Gotland à Visby (île de Gotland)

    Importante section dédiée à la période viking : pierres gravées de runes et de dessins (stèles commémoratives) ainsi que la plus importante collection de trésors d’objets en argent ou en or (bijoux, pièces de diverses provenances), preuve que l’île de Gotland était une plate-forme commerciale majeure à cette époque.

     

    Birka : ville viking sur l’île Björkö (lac Mälar, près de Stockholm)

     

    Il y a douze siècles, les rois de Suède fondèrent un nouveau port de commerce sur une île au centre d’un lac : Birka. Musée (avec maquettes miniatures de villages vikings), village de tentes reconstitué et animations costumées. Birka fut la première ville de Suède.

     
     
     

    Vikings: repères chronologiques

     
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    Principaux repères chrnologiques:
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    737 : construction du premier Danevirke (muraille du sud du Jutland)
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    Vers la fin du VIIIe siècle:
    -Les Norvégiens s'isntallent à Orcades et les Shetland.
    -Ribe (Danemark) et Paviken (Gotland) connaissent une période de grande prospérité.
    -Des monnaies çoufites (provenance du monde arabe) sont exhumées par l'archéologie scandinave orientale (Suède), preuves d'échanges déjà existants.
    -
    789 : des bateaux vikings sont aperçus au large des côtes de l'Angleterre méridionale.
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    793 : Le 08 juin, mise à sac du monastère de Lindisfarne, en Northumberland, date conventionnelle du départ du mouvement viking. Mais les monastères de Jarrow et de Iona (côté nord de l'Angleterre) subissent le même sort.
    -
    795 : Raid viking dans les environs de Dublin (Irlande)
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    799 : Attaques vikings en France du Sud-Ouest.
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    808: Le roi danois Godfred détruit la ville slave de Reric et fonde (Haithbaru) qui deviendra le grand comptoir marhcand des Vikings.
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    810 : Le roi Godfred ravage la côte de Frise. Il est assassiné.
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    814: Mort de Charlemagne.
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    815: L'Empire envahit le Danemark, le Jutland du Sud.
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    817: Aidés du roi des Abodrites, les fils de Godfred attaquent Esesfleth (Iltzhoe)
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    Vers 820: Les Vikings tentent de débarquer en Europe du nord-ouets et en France, notammanet en baie de Seine.
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    823 : Ebbon, archevêque de Reims, se rend en mission en Scandinavie. Sans grand succès.
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    Autour de 825 : Hedeby commence à battre monnaie.
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    825 : Grimr kambann se serait installé dans les îles Feroé.
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    829: Première mission du moine de Corbie, Ansgar (Saint Anschaire) en Scandinavie, à Birka. Il est plus ou moins accueilli.
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    Dans les années 830: intensification des raids sur l'Irlande
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    832: Pillage du monastère d'Armagh, Irlande.
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    834 : Les Danois mettent à sac la ville de Dorestad, en Frise.
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    835 : les Vikings entament une série d'attaques qui va durer quelque trente ans sur l'Angleterre. Il s'en prennent à Noirmoutier mais sont repoussés par le comte Renaud.
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    839 : Une source byzantine mentionne pour la première fois des Suédois "qui se, id est gentem suam, Rhos vocari dicebant [...] comperit eos gentis esse Suenom (qui se disaient-leur nation- Rhos (Rus)[...] ajoutant que leurs gens étaient Sudéois")
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    Après 840 : Les Vikings, norvégiens, font probablement de Dublin une de leurs bases.
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    Rouen, "les douze défendant la tour et le pont "
    (gravure Emile Bayard)
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    841 : pillage de Rouen
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    842 : Les Vikings dévalisent Quentovic.
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    843 : Prise de Nantes et mise à mort de l'évêque Gunhard , ou Gohard, dans sa cathédrale. Des Vikings appelés Westfaldingi (originaires de Vestfold , Norvège?) ravagent l'Aquitaine et hivernent à Noirmoutier.
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    Partage de l'Empire carolingien entre les trois fils de Louis le Pieux , à l'occasion du traité de Verdun.
    -
    844 -Attaques en Bretagne. Remontée de la Garonne jusqu'à Toulouse. Incursions en Galice (Espagne).
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    Le roi Raedwulf de Northumberland est tué par les Vikings.
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    Les Vikings attaquent Giljon en Espagne mais sont refoulés et doivent battre en retraite. Ils s'en prennent à Séville qu'ils mettent à sac mais sont repoussés par les musulmans et battent en retraite.
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    845 : Les Vikings incendient Hambourg et ils ravagent Paris ainsi que des villes espagnoles. Charles le Chauve verse le premier danegeld ("impôt") de 7 000 livres d'argent. Saintes, sur la Charente, est mise à sac ainsi que Tarbes sur l'Adour.
    Attaques sur l'Elbe contre les Saxons qui remportent la victoire.
    -
    Le siège archiépiscopal de Hambourg est transféré à Brême.
    -
    848: Bordeaux est attaquée en pleine nuit.
    -
    849: Seconde mission d'Ansgar dans le Nord.
    Attaques vikings sur Périgueux.
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    850 : Une première église est bâtie à Hedeby, une autre à Ribe (Danemark)
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    851 : Pour la première fois , une "armée" danoise hiverne en Angleterre.
    Beauvais est pillée.
    -
    852: Les Vikings arrivent en Frisland avec une grande flotte, ils attaquent la Frisland et pénètrent dan sla Scheldt, puis descendent la Seine.
    -
    853 : fondation d'un royaume nordique à Dublin.
    Nantes, Angers et Tours sont pillées.
    -
    854: Les Vikings incendient Blois.
    -
    représentation d'une barque viking
    (gravure d'Alphonse de Neuville 1879)
    -
    855: Les Vikings s'attribuent la plus grande partie de la Frisland.
    Ils pénétrent dans Bordeaux et harcèlent l'Aquitaine. Ils arrivent à Poitiers mais sont battus.
    -
    856 : Prise d'Orléans et attaques vers Paris. Les Vikings hivernent dans Jeufosse, une île de la Seine.
    -
    859: Attaques sur Amiens et Narbonne: les Vikings passent par le détroit de Gibraltar et arrivent en Camargue.
    Les Danois ravagent Amiens et le couvent de Saint-Valery. D'autres attaquent Noyon.
    -
    Vers 860 : l'Islande, probablement habitée par des ermites irlandais, est découverte par les Scandinaves (Norvégiens en majorité). Elle n'est "officiellement" colonisée qu'en 874 par Ingolfr Arnarson.. Le mouvement d'occupation systématique du pays jsuqu'en 930.
    -
    Les Vikings hantent les côtes d'Afrique du Nord et d'Italie où ils dévalisent Pise.
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    C'est à cette époque que les Varègues se manifestent en tant que commerçants sur la "Route de l'Est". Ils pourraient avoir été à Novgorod.
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    Denier de Charles le Chauve
    coiffé d'une couronne de lauriers selon le modèle romain
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    860 : Versement d'un tribut de 6 000 livres aux Vikings, par Charles le Chauve.
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    Hasting dans l'église de Luna en Italie
    (gravure de G. Dascher 1904)
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    Ils mettent à sac la ville italienne de Luna qu'ils prennent pour Rome.
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    861: 3e attaque de Paris. L'île d'Oscellus (Oisel?) est assiégée.
    -
    Vers 862: Hôskuldr et Dyri prennent le pouvoir à Kiev.
    -
    863: Expéditions sur Angoulême, Limoges, Périgeux, Poitiers.
    -
    865 : Date du premier danegeld versé par l'Angleterre aux Vikings. Des Vikings suédois se seraient rendus en mer Caspienne.
    -
    867: Les Vikings s'emparent de York. Attaque Rus sur Byzance.
    -
    868 : Pillage d'Orléans. Les habitants de Poitiers mettent en fuite les Vikings.
    -
    870 : Le moine Rimbert rédige la Vita de saint Anschaire.
    -
    871 à 899 : Règne d'Alfred le Grand de Wessex. Il est le premier à organiser, avec succès, une résistance aux pillards scandinaves.Fin lettré il laisse des témoignages écrits des Vikings et une description des activités des marchands scandinaves,dont la relation avec un certain Ottarr.
    -
    874 : Les Byzantins et les Rus concluent un traité de commerce. Les Rus acceptent de prendre un évêque.
    -
    Colonisation de l'Islande par Ingolfr Arnarson.
    -
    876 : les Vikings morcellent la Northumbrie. Fondation du royaume de York et formation du Danelaw (la province où règne la loi, law, des "Danois")
    -
    878: Alfred le Grand inflige une défaite à Edington, au Viking danois Guthrum. Il accepte de se faire baptiser, frappe monnaie (sous le nom d'Edelia ou Edeltan soit Athelstane) et finit par régner sur l'East Anglia.
    -
    879 : Une "grande armée" danoise arrive en Flandre et se rend de Cambrai jusqu'à Reims. Dans la Loire, les Vikings sont vaincus par les Francs.
    -
    Vers 880: Hypothèse d'un raid varègue en Iran.
    -
    Bataille de Saucourt-en Vimeux
    (Musée de Versailles)
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    881 : Célèvre victoire de Louis III sur les Vikings à Saucourt-sur-Vimeux. Ce fait d'arme donnera lieu au célèbre poème "Ludwigslied".
    -
    882: Le Viking (suédois?) Oleg (Helgi) s'empare de Koenugardr (Kiev). Il aurait été le successuer de Rurik (Hroereker) qui se serait attribué le pouvoir sur Holmgardr (Novgorod). 0 l'opposé d'Oleg, la figure de Rurik s'entoure de jéngende fautes de documents.
    -
    Oleg réunit Kiev et Novgorod pour fonder l'Etat "rus".
    -
    Les Vikings incendient Cologne , Trêves, le château d'Aix-la-Chapelle et le monastère de Flandre.
    -
    883: Ils incendient Saint-Quentin et Arras.
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    884 : danegeld de 12 000 livres versé par la France.
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    Siège de Paris
    (Gravure Emile Bayard)
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    885: Les Vikings, peut-être sous la direction de Ragnarr lodbrok, "aux Braies Velues" qui se rendra ne Angleterre où il fait des ravages avec ses deux fils Bjorn jàrnida (Bier costae ferreae , "Au Flanc de Fer") et Invarr beinlauss ("Sans Os") viennent faire le siège de Paris, Eudes, leur résiste vaillamment et derva cette défense au roi de France. Charles le Gros paient lesVikings pour qu'ils s'en aillent.
    -
    De 885 à 900: Haraldr inn harfagri ( "a la Belle Chevelure") remporte la victoire navale du Hafrsfjördr et unifie la Norvège sous son autorité.
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    886: L'Angleterre se soumet par traité à une répartition qui donne le Danelaw ("le territoire où règne") la loi des Danois, Danelagu) aux Scandinaves. Alfred le Grand reprend Londres.
    -
    886: Attaque de Reims.
    -
    888: Siège et prise de Meaux.
    -
    889: Ravages en Bourgogne.
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    890 : Saint-Lô est prise. Bataille contre les Bretons qui obligent les Danois à battre en retraite jusqu'à la Seine. Ils établissent leur campement d'hiver à Noyon.
    -
    -
    Xe siècle: la ville de Kaupangr (ou Skiringssal, Sciringesheal) dans le fjord d'Oslo, décline: qui est un grand centre commercial des Vikings.
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    902: Expulsion de Dublin des Vikings.
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    907: Attaque des Rus sur Byzance , sans succès.
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    910 à 918 : les Anglo-Saxons entreprennent de reconquérir le Danelaw, succès.
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    911 rencontre des Vikings et des Francs sur les bords de l'Epte
    (dessin Darvil-Assor)
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    911: ( malgré le manque de documents): le roi Charles III le Simple passe avec le chef (norvégien? danois? orcadien?) Hrolfr (Rollon), à Saint-Clair-sur Epte un traité qui lui octroie la Normandie et fait de lui un duc. Rollon y installera sa dynstye de façon durable.
    -
    Oleg passe un accord avec Byzance: les Rus pourront commercer et séjounrer à Constantinople.
    -
    912: Des Vikings (d'origine suédoise?) attaquent Bakou sur la mer Caspienne.
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    912-920: Edouard l'Aîné, roi d'Angleterre, doit accepter la présence des Vikings dans le centre et le nord-est de l'Angleterre.
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    914-936 : Présence constante des Vikings en Bretagne.
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    922: Date du célèbre "reportage" du diplomate arabe Ibn Fadhlan sur les rives de la Volga. Il décrit notamment les funérailles d'un chef rus.
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    924: Le roi Raoul cède la Bretagne aux Vikings.
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    930: L'Islande se proclame république indépendante. Elle le restera jusqu'en 1264. Elle se dote de l'althing, parlement en plein air.
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    934: les Allemands prennent Hedeby. Henri l'Oiseleur, empereur germanique défait les Danois.
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    Vers 937 : Les Anglais, sous la conduite du roi saxon Athelstane, battent une coalition Scandinaves-Ecossaises à la bataille de Brunanburth.
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    Débarquement de Vikings
    (gravure Alphonse de Neuville 1879)
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    938: Les Vikings venant de Nantes établissent le camp de Péran en Bretagne.
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    939: Les Vikings abandonnent la Bretagne.
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    941: Igor (Ingvarr) attaque Constantinople mais sa flotte est détruite par le feu grégeois.
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    943-45: Les Norvégiens d'Irlande se convertissent.
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    948: Nomination d'évêques à Ribe, Hedeby et Ârhus. Eirkr à la Hache Sanglante (Blodoxi) devient le dernier roi de York.
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    950 ou 952 : le basileus (empereur de Constantinople) Constantin Porphyrogénète décrit les Rus dans son De administrando imperio.
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    954 : Erik à la Hache Sanglante de York est tué à Stainmore. C'est la fin du royaume viking de York. L'Angleterre est unifiée.
    -
    Vers 965: Le roi du Danemark, Haraldr à la Dent Bleue (blàtand) se convertit au christianisme. Il se vantera (pierre runique de Jellling) d'avoir fait des chrétiens de tous les Danois et Norvégiens.
    Le roi Sviatoslav de Kiev attaque les Bulgares.
    Epuisement des mines d'argent du califat.
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    Vers 970: Déclin de Birka et montée de Sigtuna (l'une et l'autre dans les environs de l'actuelle Stockholm, sur le lac Mälar)
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    972: Vladimir (Valdimarr) prend le pouvoir à Novgorod.
    -
    974: l'Allemand Othon II s'empare de Hedeby.
    -
    978-1016: Ethelred the Unready, roi d'Angleterre.
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    980: les rois vikings de Dublin voient leur pouvoir passablement réduit après la bataille de Tara.
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    Vers 980 : Constitution d'une garde varègue (où, donc, entrent majoritairement des Scandinaves) à Constantinople.
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    Vladimir (Valdimarr) le Grand, , fils de Sviatoslav, d'abord prince de Novgorod, puis de Kiev, après avoir assassiner son frère Iaropolk, roi de Russie (jusqu'en 1015)
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    Reprise des raids danois sur l'Angleterre. Construction des camps fortifiés circulaires danois.
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    ----- Erik le Rouge
    ----- Bjarni Herjolfsson
    ----- Leifr Erikson
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    981: découverte du Groenland.
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    985/86 : Les Scandinaves aperçoivent les côtes d'Amérique du Nord (Helluland, Markland, Vinland). Etablissement d'Erik le Rouge au Groenland.
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    988 : conversion de la Russie.
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    Vers 990 : Fondation de Bergen et de Trondheim (Norvège).
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    Vers 994: Conversion au christianisme du roi norvégien Olafr Tryggvasson. Il sera le grand convertisseur de ses compatriotes. Olafr Sköttkonungr, roi de Suède, unifie sous son sceptre les Sviar (Suédois) et les Götar (Gots?).
    -
    995: Olafr Sköttkonungr crée l'Etat suédois en soumettant les Sviar et les Götar.
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    999: L'Islande se convertit au christianisme officiellement et à l'unanimité.
    -
    1000 : Olafr Tryggvason tué lors de la bataille navale de Svöldr.
    -
    Vers 1000. Institution d'une garde varègue à Constantinople.
    Arrivée de Normands, pélerins ou mercenaires, à Salerne.
    Leifr Eiriksson, qui se fonde sur les observations de Bjarni Herjolfsson, hivernerait quelque part dans le Vinland.
    Conversion officielle des Islandais.
    -
    1002: massacre des Danois le jour de la Saint-Brice, en Angleterre.
    -
    1008: le roi des Suédois, Olafr Sköttkonungr se convertit au christianisme.
    -
    1013-1014: Des Vikings mercenaires de Richard II livrent bataille au comte de Chartres.
    -
    1014: Le roi irlandais Brian Borome remporte la bataille de Clontarf contre une alliance de rivaux irlandais et de Scandinaves.
    -
    1014-1016: Les Danois menés par Sveinn tjuguskegg ("A la Barbe Fourchue") s'emparent de l'Angleterre.
    -
    1016: Knutr inn mikli (le Grand) roi du Danemark et d'Angleterre. Il épouse Emma, veuve d'Ethelred II qui était roi d'Angleterre.
    -
    1015-1054: Une quarantaine de chevaliers normands (de Normandie) mettent en fuite les Sarrazins qui assiégeaient Salerne dans le sud de l'Italie. Ces mêmes chevaliers sont recrutés, l'année suivante, par le Lombard Mélès pour chasser les Byzantins d'Italie du Sud.
    -
    1017-1035: le roi danois, Knutr le Grand, fonde un royaume : partie danois, partie anglo-saxon.
    -
    Vers 1020: fondation de la ville de Lund (Danemark à l'époque , aujourd'hui en Suède).
    -
    1027: Construction, à Roskilde (Danemark) de la première église en pierre du Nord.
    Naissance de Guillaume le Bâtard, futur Guillaume le Conquérant.
    -
    1029: Le normand Rainulfr reçoit le comté d'Aversa dans le duché de Naples.
    -
    1030: Le roi norvégien Olafr Haraldsson (saont Olfr) est tué par ses sujets lors de la bataille de Stiklarstadir (près de Trondheim). Il est canonisé peu de temps après.
    -
    1031: Construction à Roskilde de la première église de pierre de Scandinavie.
    -
    Vers 1041: Expédition d'Yngvarr inn vidförli ("le Grand Voyageur") vers l'Est.
    -
    1042-1066: Edouard le Confesseur, roi d'Angleterre.
    -
    1043: Victoire de Magnus le Bon (fils de saint Olafr) contre les Vendes (Slaves) à la bataille de Lyrskov Hede (près d'Hedeby).
    -
    1047: Bataille du Val-ès-Dunes. Le duc Guillaume défait les barons rebelles avec l'aide du roi de France Henri 1er.
    -
    1051: Les Anglais paient des mercenaires scandinaves pour qu'ils s'en aillent.
    -
    1059: Accord de Melfi. Robert Guiscard et Richard d'Aversa, chefs normands (de Normandie) jurent fidélité à l'Eglise à condition que les terres soient partagées entre eux. Richard est fait duc de Capoue, Robert est duc de Calbre et des Pouilles: le "comté" de Sicile reste à conquérir.
    -
    1061: Début de la conquête de la Sicile.
    -
    1064: Le Danemark et la Norvège se séparent par traité.
    -
    1066: Les Anglais de Harold de Wessex battent les Norvégiens de Haraldr inn Hardradi ("l' Impitoyable") à Stamford Bridge et le tuent.
    Les Anglais de Harold de Wessex, épuisés , doivent se rendre à marche forcée jusqu'à Hastings pour faire face à l'invasion de Guillaume le Conquérant et sont écrasés à la bataille d'Hastings le 14 octobre. Cette date marque conventionnellement la fin du phénomène viking qui aura donc duré près de dexu siècles et demi.
    -
    Les faits qui suivront : mise en place de la Normandie, occupation des provinces de Sicile et des Pouilles (1071) restent des phénomènes "normands" (de Normandie) et non vikings.
    -
    Les Slaves mettent Hedeby à sac. La ville sera remplacée par Schleswig qui se trouve en face sur l'autre rive de la Schlei.
    -
    source Les Vikings R. Boyer. 

      

    SOURCES 

    ARTICLE

    http://www.archeo-barzelles.com/2011_06_01_archive.html

     

     

     

      

      

     

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    File:Vinland Map HiRes.jpg

     

     

    La « carte du Vinland » est une mappemonde qui représenterait le monde connu en incluant des terres présumées inconnues au XVe siècle, notamment le Groenland, le Japon et une île, le Vinland, dénommée Vinlanda Insula et rappelant les contours approximatifs de l'Amérique du Nord. L’authenticité de cette carte conservée à l'université Yale est controversée. Elle est considérée par certains comme un OOPArt.

     

    La carte, conservée à la Bibliothèque Beinecke  de Yale, daterait du XVe siècle et serait la copie d'un original du XIIIe siècle. Son importance résiderait dans le fait que, outre la présence de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, elle montre une portion de terre au-delà de l'Atlantique Nord, appelé Vinland, qui confirmerait le fait que les Européens auraient eu connaissance des voyages des Vikings au XIe siècle, anticipant de quatre siècles la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1492).

    La carte indique un certain nombre d'îles fantômes, notamment une île nommée Beati Brandani (la légendaire île de Saint-Brendan) et une île nommée Branziliae rappelant étrangement le mot Brésil, mais déjà représentée sur d'autres cartes marines sous le nom d'Île de Brasil.

    Une île située à l'ouest, dénommée Vinlanda Insula, représente à la fois les contours d'un large estuaire qui rappelle celui du golfe du Saint-Laurent et au nord, une grand lac accessible par une voie d'eau qui donne une représentation approximative de la baie d'Hudson et du détroit d'Hudson.

     

     

    Découverte

    La carte fut proposée en 1957 (trois ans avant la découverte du site de l'Anse aux Meadows) à l’université Yale par Laurence C. Witten II, ancien élève devenu antiquaire spécialisé en livres anciens. Elle était fixée à un authentique codex, Historia Tartarorum (Histoire des Mongols appelés par nous Tartares), version ancienne du texte du franciscain Jean de Plan Carpin, lui-même autrefois relié en appendice au Speculum historiale de Vincent de Beauvais[2]. Le prix étant trop élevé et Witten refusant de révéler sa provenance, l’université hésita. Un autre élève, Paul Mellon, l’acheta, se proposant de l’offrir à son alma mater si elle se révélait authentique. Il la fit expertiser par deux conservateurs du British Museum et un bibliothécaire de Yale, mais en secret, procédure controversée[3]. Ils aboutirent après plusieurs années à la conclusion de son authenticité. La carte fut offerte à Yale et révélée au monde en 1965, accompagnée d’une publication de l’équipe de recherche[4]. Une conférence sur la question eut lieu l’année suivante à la Smithsonian Institution, dont le compte rendu fut publié cinq ans plus tard[5]. Yale émit en 1995 une publication affirmant l’authenticité de la carte[6].

     

    Question de l’authenticité

    L’authenticité du document est un sujet de débats permanents. Le contenu, l’encre et le papier ont fait l’objet de recherches de plus en plus poussées au fur et à mesure des avancées techniques.

    Comme la controverse a fait rage autour de la carte presque depuis son acquisition par l'université Yale, les autorités de cette université ont choisi de ne pas commenter l'authenticité de ce document sur parchemin. Néanmoins les autorités universitaires suivent le débat avec un intérêt inhabituel. « Nous nous considérons comme les gardiens d'un document extrêmement intéressant et controversé », a déclaré la bibliothécaire de Yale, Alice Prochaska, en 2002, « et nous lisons avec attention le travail d'érudition sur cette carte avec un grand intérêt »[7].

     

    Contenu

    La première équipe qui examina le document remarqua la ressemblance avec une carte des années 1430 due au navigateur italien Andrea Bianco ; l’Afrique est coupée là où la carte de Bianco était pliée. Elle en diffère aux confins est et ouest, en particulier dans le cas du Groenland qui est représenté comme une île, fait pourtant ignoré des géographes scandinaves de l’époque[8].

    Leif Eriksson est appelé Erissonius, ce qui ne devient la norme qu’au XVIIe siècle et supposerait une transmission italienne ou française. La graphie æ, qui apparaît plusieurs fois, était hors d’usage à l’époque où la carte est censée avoir été produite, hormis quelques textes italiens transcrits délibérément à l’antique, et n'est jamais utilisée en écriture gothique qui est celle du document.

    L’évêque Eirik est mentionné en latin « du Groenland et des régions voisines » (regionumque finitimarum). Or, cette expression avait déjà attiré plusieurs années avant la découverte de la carte l’attention du chercheur allemand Richard Hennig : on ne la trouvait que dans les ouvrages du franciscain Luka Jelic (1863–1922), et Henning voulait savoir de quelle source il la tenait. Il pensait avoir prouvé qu’elle venait de sources françaises citées par Jelic dans sa première édition (en français). « Évêque régionnaire des contrées américaines » aurait été retraduit en latin dans les éditions ultérieures. Il ne s’agirait donc pas d’un titre ancien de l’évêque de Groenland et sa présence sur la carte permet de soupçonner une fraude s’inspirant de Jelic, qui fut lui-même un moment mentionné comme l’auteur possible de la carte. Kirsten Deaver proposa pour sa part le jésuite allemand Josef Fischer (1858-1944).

    Le paléographe et bibliothécaire P. Saenger a aussi émis plusieurs doutes sur l’authenticité de la carte et la validité de la seconde édition du livre de Yale, The Vinland Map and Tartar Relation[10]

     

    Encre

    Le tracé est constitué de la superposition de deux lignes, une noire presque effacée au-dessus d’une jaunâtre.

      

    En 1967, les chercheurs du British Museum remarquent la nature inhabituelle de l’encre pour un manuscrit. En 1974, l’expert légal Walter McCrone détecte la présence de dioxyde de titane, substance que la chimie ne sait produire que depuis le début des années 1920[12]. Ce composé étant utilisé pour les couleurs pâles, sa présence indique que la ligne jaune ne résulte pas du vieillissement d’une encre ancienne mais d'une fraude. Une analyse de juillet 1985 réalisée par Thomas Cahill et al. à l’université de Californie à Davis (technique PIXE), montre que le dioxyde de titane n’est présent qu’à l’état de traces (< 0,0062 % en poids) et résulte peut-être d’une contamination[13] ;

      

    McCrone prouve en 1991 par spectroscopie Fourier que le dioxyde est présent dans l’ensemble de l’encre et identifie par la même occasion le liant comme étant de la gélatine provenant probablement de peaux animales[14]. En juillet 2002, la présence de quantités non négligeables de dioxyde de titane est confirmée. Le pigment noir restant sur la carte est identifié comme étant du carbone et non du fer par diffusion Raman

    réalisée à l’University College de Londres.

      

    Or c’est l’encre au fer, commune dans les manuscrits médiévaux et utilisée pour l’Historia Tartarorum, qui jaunit en vieillissant. Néanmoins, Jacqueline Olin, chercheuse retraitée de la Smithsonian Institution, publie en 2003 le résultat d’expériences qui pourraient expliquer qu’on obtienne ce résultat à partir d’une encre médiévale[16]. Son hypothèse est contestée par K.M. Towe en 2004.

     

    Parchemin

    En 1995, des chercheurs de l’université d'Arizona et de la Smithsonian Institution se rendirent à l'université Yale pour dater ce parchemin par carbone 14 avec spectromètre de masse à accélérateur. Le résultat donna une date assez précise de 1434 avec plus ou moins 11 années, soit entre 1423 et 1445, mais cette date n'est valable que pour le parchemin.

    Un pli prévu par le dessinateur - puisqu’il n’y avait placé aucune information importante - situé à l’endroit où la carte est reliée à l’Historia Tartarorum, s’est avéré cacher une division en deux feuilles. Si le parchemin est effectivement ancien, il pourrait s’agir de deux feuilles vides du Speculum Historiae utilisées par un fraudeur[3].

      

    L’équipe de recherche qui a travaillé pour la seconde édition du livre de Yale a envisagé que ce pli pouvait être responsable d’erreurs d’analyses dues aux éléments externes qu’il aurait pu emprisonner. Elle y a en effet trouvé des particules n’appartenant pas au parchemin  et soupçonne que le chrome détecté par l’analyse de McCrone en 1988 serait le résultat d'une contamination.

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_du_Vinland

     

    La mystérieuse carte Viking - Episode 4

     

     

    Zoom sur la carte du Vinland, une mappemonde représentant le monde supposé au XVe siècle. Sur ce document se trouvent le Groenland et une autre île, le Vinland, évoquant les contours approximatifs de l'Amérique du Nord.

      

    Cette découverte renforce l'hypothèse que les Européens auraient eu connaissance des voyages des Vikings au XIe siècle, soit quatre siècles avant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492. Mais l'authenticité de cette carte conservée au sein de l'université de Yale est contestée. Grâce à des moyens techniques poussés, des analyses du contenu, de l'encre et du papier ont été effectuées. Plusieurs théories s'affrontent.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Vallée de Côa

     

    Cette région est reconnue pour la richesse de son patrimoine naturel, archéologique et paysager. Avec son ensemble d’art paléolithique en plein air, elle est considérée comme l'un des plus importants sites d'art rupestre dans le monde.

      

    Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa au Portugal (municipalités de Vila Nova de Foz Côa et Pinhel dans le district de Guarda) sont uniques de par le nombre de gravures qu'ils hébergent.

      

    Celles-ci datent du paléolithique supérieur (de 22 000 à 10 000 ans av. J.-C.).

    Ces gravures à l'air libre furent découvertes en 1989 à l'occasion d'un travail préparatoire à l'édification du barrage hydroélectrique dans la haute vallée de la Côa.

      

    Vu l'importance archéologique de ce site, il fut décidé d'ajourner le projet de construction de ce barrage.

     

    Les sites ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998.

     

     

     

     

     Cette région a été classée patrimoine mondial car il existe des milliers de gravures paléolithiques dans cette vallée,à l'air libre et non dans des grottes.Elles remontent à 20 000 ans.

      

    Les gravures ont été faites sur des surfaces verticales de schiste ou de granit.Elles représentent surtout des animaux, dont des équidés, des bovidés,des cervidés,des caprinés.

     

     

     

     

    Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa (Portugal) et de Siega Verde (Espagne) se trouvent sur les berges escarpées des rivières Côa et Agueda, deux affluents du Douro, documentant une occupation humaine continue depuis la fin du Paléolithique.

      

    Des centaines de parois ont été gravées de milliers de figures animales par l'homme durant plusieurs millénaires (5 000 à Côa, environ 440 à Siega Verde) représentant l'ensemble d'art paléolithique en plein air le plus remarquable de la Péninsule Ibérique.

      

      

    Les Vallées de Côa et de Siega Verde offrent la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l'organisation de l'art rupestre Paléolithique, qui adopta les mêmes modes d'expression dans les grottes et en plein air.

      

    Elles contribuent ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène artistique, formant ensemble un lieu unique de l'ère préhistorique, riche en témoignages matériels d'occupation au paléolithique supérieur.

     

      

    Brève description dans d'autres langues : Anglais Français Arabe Chinois Russe Espagnol

     

     

    © OUR PLACE The World Heritage Collection

     

      

      

    Valeur universelle exceptionnelle

    Brève synthèse

    Le bien comprend les deux sites d’art rupestre préhistorique de la vallée de Côa (Portugal) et de Siega Verde (Espagne), consistant en des escarpements rocheux taillés par l’érosion fluviale et ancrés dans un paysage rural isolé où des centaines de panneaux présentant des milliers de figures animales (5 000 à Foz Côa, environ 440 à Siega Verde) ont été gravés au cours de plusieurs millénaires.

     

     

    Foz Coa 049

      

      

      

    Les sites d’art rupestre de Foz Côa et Siega Verde représentent l’ensemble d’art paléolithique en plein air le plus remarquable de la Péninsule Ibérique au sein de la même région géographique.

     

     

    Foz Côa et Siega Verde fournissent la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l’organisation de l’art rupestre, qui adopta les mêmes modes d’expression dans les grottes et en plein air, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène artistique.

     

     

      

    Ils forment ensemble un lieu unique de l’ère préhistorique, riche en témoignages matériels d’occupation au paléolithique supérieur.

      

      

    Critère (i) :

      

    Les gravures rupestres de Foz Côa et de Siega Verde, allant du paléolithique supérieur à la fin du Magdalénien/Épipaléolithique

      

    (de 22 000 à 8 000 ans av. J.-C., représentent un exemple unique des premières manifestations de la création humaine symbolique et des débuts du développement culturel, s’éclairent réciproquement et sont une source d’information sans égale pour comprendre l’art paléolithique.

     

     

     

      

    Critère (iii) :

      

    L’art rupestre de Foz Côa et celui de Siega Verde, considérés ensemble, offrent un éclairage exceptionnel

    sur la vie sociale, économique et spirituelle de nos premiers ancêtres.

      

      

    Intégrité et authenticité

     

     

    L’intégrité du bien est notamment exprimée par l’homogénéité et la continuité des représentations à l’intérieur des limites spatiales des surfaces rocheuses gravées ainsi que par l’adoption de modèles typiques des peintures préhistoriques ornant les grottes, confirmant ainsi l’argument de l’intégrité de cet ensemble en plein air.

     

      

      

    L’authenticité du bien est démontrée par des considérations stylistiques et comparatives, incluant également l’examen des thèmes artistiques et de l’organisation des gravures rupestres dans les grottes.

      

    Les seuls doutes émis concernent l’interprétation de certaines figures animales

      

    (par ex. rhinocéros laineux, bison, cerf mégacéros, caribou et félins).

     

      

      

      

    Mesures de protection et de gestion requises

    Siega Verde est protégé par diverses lois nationales pour la protection du patrimoine et la planification et il a été déclaré BIC (Bien d’intérêt culturel). Les mesures de protection ont été mises en œuvre depuis le classement BIC.

      

    La gestion est déléguée au groupe d’action local ADECOCIR (Association pour le développement de la région de Ciudad Rodrigo).

      

    Le directeur de l’ADECOCIR est responsable de l’ensemble de la gestion et de l’entretien de Siega Verde, tandis que la sécurité est assurée par la Junta de Castilla y León, qui est également responsable de l’entretien de l’équipement.

      

      

     

    La Junta de Castilla y León a mis au point des programmes communs avec l’institution portugaise IGESPAR (Instituto de Gestão do Património Arquitectónico e Arqueológico – Institut pour la gestion du patrimoine architectural et archéologique), qui est responsable du site de la vallée de Côa, dans le but d’étudier et de présenter ensemble les vallées de Côa et Siega Verde.

     

     

      

      

    Description longue

    [Uniquement en anglais]

    The Upper Palaeolithic rock art of the Côa valley is an outstanding example of the sudden flowering of creative genius at the dawn of human cultural throws light on the social, economic, and spiritual life on the life of the early ancestor of humankind in a wholly exceptional manner.

      

      

    The earliest evidence for recurrent human occupation by a small group, possibly on a seasonal basis, in the Alto Douro region is from the Lower Palaeolithic period.

      

    There is a concentration of rock-art and settlement sites along the main rivers, the Douro and its tributaries, the Côa and the Aguiar. In the Côa valley the known settlements are located in the short section between Quinta da Barca and Salto do Boi, but this does not reflect the situation in early prehistory, owing to the differences in lithology between this area and that further downstream.

      

    More intensive cultivation in recent years has also destroyed many settlement sites without record.

      

      

    The settlements are characterized by pavements of river pebbles and large schist slabs, on which were found thick deposits of the waste from making and trimming stone tools; the acid soil conditions militate against the survival of organic materials such as wood or bone.

      

    The activities carried out on these sites were the processing of animal carcasses and the working of hide, bone, wood, and stone.

      

      

    The sources of the stones used indicate that these groups would have moved over a large territory more than 200 km in extent.

      

    This form of hunter-gatherer economy ended in the Magdalenian phase of the Upper Palaeolithic period. The region appears to have been devoid of human occupation until the 6th millennium BC, when incoming groups brought a sedentary Neolithic farming culture to the north-west of the Iberian Peninsula. From then on there was continuous occupation through to the present day.

    Rock art began with the Upper Palaeolithic in the Iberian Peninsula, but the Côa material is not all Upper Palaeolithic; certain groups or panels are of later date, from the Neolithic to the early modern period, while many are palimpsests. The rock art of the Côa valley occurs in three clearly defined clusters, separated by empty stretches.

      

    Furthest south is the small group of granite rock-shelter sites at Faia. Some 8 km further downstream is the cluster on either side of the river at Quinta da Barca and Penascosa, where the rock is schist. Finally, there is a cluster consisting of a series of occurrences starting at Ribeira de Piscos and continuing down the Côa to its confluence with the Douro.

      

    It is postulated, however, that the gap between Faia and Quinta da Barca/Penascosa may be artificial, the Palaeolithic rock art on the soft stone in this stretch not having been capable of resisting natural weathering. In all 214 decorated panels have been found in 22 separate groups.

      

    The species represented are aurochs, horses, red deer, ibex and fish (with one apparent human caricature at Ribeira de Piscos). The proportions of each species represented vary from panel to panel and site to site. There is no example of any unequivocally domestic animals such as sheep or chickens, which were absent from the Pleistocene fauna of the Iberian Peninsula.

      

      

    The conventions used are also identical - size, invariable lateral views, twisted rendering of horns, distended bellies, absence of ground lines, etc. One convention unique to this group is the frequent use of single bodies with two or three heads, in an attempt to convey a sensation of movement. This is usually associated with horse figures.

     

     

      

    The Palaeolithic artists used several different engraving techniques: fine-line incision using a hard resistant tool, pecking, with direct or indirect percussion, abrasion of the surface, and scraping, a technique for producing colour differentiation by the selective removal of surface layers. In cases where only outlines of figures can be discerned, it is suggested that these may originally have been painted with mineral and vegetable pigments.

      

      

    The number of engravings outlined by pecking and incision is almost identical. The Côa engravings represent a fully outdoor art (with the exception of those in the Faia rock shelters). This is usually the case in later prehistory, but it is almost unknown in the Palaeolithic.

      

    The engraved panels are always on vertical rock faces, but the possibility of their having disappeared from horizontal or inclined surfaces cannot be ruled out. Following the Palaeolithic tradition, surface variations of the rock itself is used effectively in order to impart relief to the figures.

     

      

    Source : UNESCO/CLT/WHC

      

      Foz Coa 048

      

      

    Description historique

     

    Les premières traces d'occupation humaine de la région du Haut-Douro datent de la période du Paléolithique inférieur (voici 90 000 ans environ). Aucun site du Paléolithique moyen n'a encore été découvert, mais il est clair que les hommes privilégient cette région durant le Paléolithique supérieur.

      

    Une concentration d'art rupestre et de sites d'établissements humains borde les principaux fleuves : le Douro et ses affluents, le Côa et l'Aguiar.

     

     Image

      

      

    Dans la vallée du Côa, les établissements connus s'échelonnent sur la courte section séparant Quinta da Barca de Salto do Boi, ce qui ne reflète pourtant pas la situation du début de la Préhistoire, au vu des différences lithologiques entre cette zone et celle située plus loin en aval.

      

    Du fait de la culture plus intensive de ces dernières années, de nombreux sites d'établissements ont été détruits sans laisser de traces.

     

     

    L'analyse des témoignages archéologiques laisse à penser que la vallée fut occupée périodiquement, peut-être de façon saisonnière, par de petits groupes d'hommes, au cours du Paléolithique supérieur.

      

    Leurs établissements se caractérisent par des dallages composés de galets de rivière et de larges plaques schisteuses sur lesquelles on a découvert d'épais dépôts de résidus issus de la fabrication et de la taille d'outils en pierre.

      

      

    La teneur acide du sol interdit toute subsistance de matières organiques telles que le bois ou les os. Les activités pratiquées en ces lieux concernent le traitement de carcasses animales et le travail des peaux, des os, du bois et de la pierre. Les origines des pierres utilisées indiquent que ces groupes se déplaçaient sur un large territoire couvrant plus de 200 kilomètres.

     

     

    Cette forme d'économie de chasse-cueillette commence 22 000 ans environ avant J.-C. pour durer 10 000 à 12 000 années, à la fin du Magdalénien du Paléolithique supérieur.

     

    La région semble n'avoir fait l'objet d'aucune occupation humaine jusqu'au VIe millénaire avant J.- C., période où de nouveaux groupes implantent une agriculture Néolithique sédentaire au nord-ouest de la péninsule ibérique. A partir de ce moment-là, la région sera en permanence habitée jusqu'à ce jour.

      

      

    Source : évaluation des Organisations consultatives

     

     

     http://whc.unesco.org/fr/list/866/

     

     

    http://portugalprivateguide.com/index.php/fr/private-tours/primitive-pre-roman

     

     

     

     

    Les mystères de l’art paléolithique

    de la vallée du Côa     

               Par Marie-Line Darcy
     
     

    Le musée de Foz Côa qui vient d’ouvrir ses portes dans le nord-est du Portugal relance l’intérêt pour les magnifiques gravures de l’ère paléolithique découvertes dans cette région reculée. Reportage.

     

    De notre envoyée spéciale à Foz Côa,

     

     

    Le ruban de goudron brille sous le soleil intense au dessus du Douro et de son affluent, le Côa. Entre les murets de schiste poussent quelques oliviers et amandiers. Le minéral semble vouloir tout engloutir.

      

    La petite route flambant neuve débouche sur le Musée du Côa, entièrement consacré à l’art rupestre paléolithique et de l’âge de fer découvert dans la vallée du Côa, affluent du Douro.

      

      

    Le musée, inauguré le 6 août dernier, a cette particularité double d’être à la fois en avance- son inauguration était prévue pour septembre/octobre 2010- et d’être en retard d’une bonne douzaine d’années sur le projet initial.

      

      

    Ce retard est dû à des contingences « paléopolitiques » comme l’écrit avec ironie António Martinho Baptista, archéologue, ancien directeur du Centre national d’art rupestre, entre-temps dissout, et l’un des meilleurs spécialistes des gravures découvertes dans la vallée du Côa.

      

      

    Sans nul doute, le temps de la réflexion a permis d’éviter le pire : pas de construction mégalomane, de volumes post-modernismes, de « volonté de laisser sa marque à tout prix » des architectes, Tiago Pimentel et Camilo Rebelo.

      

    Les deux jeunes et talentueux concepteurs ont voulu littéralement ajouter une pierre à l’édifice : perché à 170 mètres d’altitude, leur musée se fond dans le paysage, bloc schisteux bien imité, de pur béton contemporain.

      

    L’édifice a beau avoir 4 étages, il est d’une incroyable discrétion.

      

    La subtilité de la structure, ses ouvertures sur le vide et les vallées des cours d’eau qu’elle domine confirme l’impression dominante :

      

    ici règne le mystère. « Les gravures ne savent pas nager »

      

    En 1994, à Canada do Inferno (le canyon de l’enfer),  lieu dit sur l’une des rives du Côa, un œil aguerri identifie la silhouette d’un animal gravé dans une roche. On procède alors à des sondages et des repérages pour construire le barrage sur la rivière Côa, non loin de son embouchure avec le Douro. Les spécialistes, sans le savoir, viennent de faire une extraordinaire découverte.

      

      

    « Nous ignorions ce qui nous attendait en découvrant Canada do Inferno ; que d’une pierre gravée, nous allions aboutir à des dizaines puis des centaines et aujourd’hui des milliers de gravures.

      

    C’était une révolution : jusque là, on pensait que l’art rupestre de l’époque paléolithique (20 000 ans avant notre ère) ne pouvait se trouver que dans des grottes, dont Lascaux et Chauvet en France et Altamira en Espagne, sont les plus beaux exemples », explique Alexandra Lima, archéologue, coordinatrice du musée du Côa.

     

     

     

     

     

    Il y a quinze ans, le barrage en projet menace d’engloutir à jamais les magnifiques représentations d’animaux de l’époque glaciaire, les aurochs (ancêtres des taureaux actuels, pesant le double de poids), les chevaux, les chèvres, les chamois et bouquetins. Naît alors le mouvement anti-barrage, première grande mobilisation civique du Portugal. Des jeunes installent leurs tentes sur les pelouses du monastère des Jeronimos à Lisbonne en signe de protestation, les intellectuels se mobilisent et les politiques entrent en jeu.

      

    Le président de la République de l’époque, le charismatique Mario Soares, reprend à son compte le thème d’un rap célèbre et lance un :

      

    « Les gravures ne savent pas nager », qui met un terme au projet du barrage.

      

    En 1998, les gravures de Foz Côa sont inscrites au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. En 1999, la découverte, au lieu-dit du Fariseu, d’une roche recouverte par des sédiments datés selon les méthodes de datation les plus modernes, a permis de mettre fin – ou presque- à la polémique sur l’âge des gravures.

      

    Un art énigmatique Outre son architecture réussie, le musée permet de rendre accessible un art rupestre difficile à voir et à comprendre.

      

    Certaines gravures peuvent atteindre 3 mètres, mais elles sont sous l’eau.

      

    D’autres sont minuscules, ou bien la superposition des traits ne permet pas à un néophyte de deviner leur présence sur une pierre. Sacrifiant au multimédia, les salles du musée, spacieuses et dépouillées, viennent compenser la difficulté, et se parcourent comme un livre d’histoire.

    Mais à chaque page, le mystère semble s’épaissir sur la vie de ces lointains ancêtres.

      

      

    « Les chercheurs ont pu reconstituer le modèle de vie de ces tribus. Sur les plateaux, les campements réservés à la chasse au printemps. La viande et la peau des animaux étaient traitées sur place selon les vestiges retrouvés. Ensuite, les chasseurs retrouvaient leurs campements habituels au fond de la vallée.

      

    L’ensemble de Foz Côa, qui s’étale sur 17 km au moins, montre l’importance de la région pour les tribus de l’âge de glace », précise Alexandra Lima.

      

    Pour le reste, c’est l’inconnu. « On ne peut que procéder par analogie. Eliminer les hypothèses. Mais on ne pourra probablement jamais comprendre qui étaient ces hommes, et comment ils vivaient », estime Mario Reis, archéologue au parc de Foz Côa. Concordance avec le site espagnol de Siega Verde Véritables fouilleurs de roches, arpenteurs de terrains escarpés, découvreurs de talents de graveurs, Mario Reis et ses collègues (sept scientifiques) ont identifié près de 900 roches et recensés une soixantaine de sites.

      

      

    « L’inscription, le 1er  août, du site espagnol de Siega Verde en Espagne (gravure paléolithique) au patrimoine mondial de l’UNESCO apporte de l’eau à notre moulin. Nous pensons que cette région fait corps avec Foz Côa, en est peut-être un prolongement.

      

      

    Cela donne encore un peu plus de valeur à nos découvertes ».

      

    Les pierres gravées étaient-elles des lieux de rendez-vous entre tribus ? Avaient-elles des fonctions spirituelles ? Y priait-on ?

      

      

    Servaient-elles à signaler les troupeaux ?

      

    Les théories se bousculent, les hypothèses s’annulent. Sous l’influence des archéologues français et italiens très impliqués dans les fouilles de Foz Côa, l’analyse structuraliste semble s’imposer pour aborder l’énigme des gravures.

      

    Une fondation pour valoriser un riche patrimoine Le musée de Foz Côa prétend faire le point des connaissances sur l’art rupestre. Le recours au multimédia, la présentation aérée, jouant beaucoup sur l’impact visuel provoqué par les reproductions d’animaux sur les murs, la présence attentive des archéologues pour expliquer aux visiteurs, tout contribue à rendre les gravures accessibles.

      

    Car dans la réalité, seuls trois sites sont ouvertes au public. Le parc archéologique, qui veille jalousement sur les pierres gravées, organise des visites pour environ 20 000 personnes par an. Le musée, qui représente un investissement de 18 millions d’euros dans une région pratiquement aussi déserte qu’à l’âge de glace, ne veut pas inciter à un tourisme de masse. Mais il espère contrebalancer les difficultés d’accès aux pierres gravées et à l’univers du peuple de la glace. La fondation qui va être créée et qui regroupera l’ensemble des activités du parc archéologique aura pour mission de  dynamiser la région et de soutenir l’activité scientifique.

     

     

     

    Lien FABULEUX - RECIT de Monsieur J.L. Marroncle

     

    Tel est pris qui croyait prendre...


    Une anecdote de J.L. Marroncle
    Portugal, janvier 1980

     

      

    En mission dans le Nord-Est du Portugal, je résidais cette année-là avec ma famille dans une petite localité répondant au nom de Vila Nova de Foz Côa, dans la région dite de Trás-os-Montes, ce qui signifie "derrière les montagnes".

      

    Cette ville connaît aujourd’hui une renommée mondiale du fait de la découverte en 1989 de remarquables gravures rupestres paléolithiques à l’air libre le long de la rivière du Côa, affluent du fleuve Douro, mais à l’époque ce n’était qu’une bourgade rurale d’un millier d’âmes environ.

      

    En qualité de Français pratiquant correctement la langue portugaise, mon épouse et moi-même étions parfaitement repérés, connus et intégrés dans la petite population locale.

      

      

     

    (cliquer sur ce lien ! )

     

     

    http://www.amicalebrgm.fr/v3/spip.php?article430

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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