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    Le célèbre masque funéraire de Toutânkhamon.

    Enterré avec faste, le jeune pharaon mort à 19 ans a régné peu de temps et probablement sous la tutelle des prêtres.

    Son tombeau semble receler une chambre murée.

    Selon un ancien ministre égyptien, elle renfermerait 

    « un trésor ». © Harry Potts, Flickr, CC by-sa 2.0 

     

    AVRIL 2016

     

    Le mois dernier, Mamdouh al-Damaty, alors ministre des Antiquités du gouvernement égyptien, se disait presque sûr que le tombeau de Toutânkhamon ne recelait pas une chambre secrète, comme il l’avait annoncé en novembre dernier, mais deux, dont l’une abriterait le corps de la reine Néfertiti, selon la thèse de l’égyptologue Nicholas Reeves. Le ministre promettait une révélation début avril. Mais vendredi, lors d’une conférence de presse, son remplaçant, Khaled al-Anani, nommé récemment, a refroidi son auditoire. Selon lui, il est impossible de conclure aujourd’hui et il faudra effectuer une autre analyse à la fin de ce mois. Le nouveau ministre préfère maintenant annoncer « un débat international », le 8 mai prochain.

     

     

     

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    En novembre dernier, le ministre des Antiquités égyptiennes, Mamdouh al-Damaty, annonçait dans une conférence de presse qu’il y avait « 90 % de chances » pour qu’une chambre secrète existe dans le tombeau du pharaon Toutânkhamon, découvert en 1922 par Howard Carter.

     

    Des anomaliesthermiques sur le mur nord avaient été détectées et des analyses au radar montraient la possibilité d’une cavité.

     

     

     

    Dans un entretien avec un journal espagnol, ABC, Hisham Zaazou, ministre égyptien du tourisme, fait à présent grimper la probabilité et annonce un « Big Bang » en avril avec une nouvelle fracassante. Nicholas Reeves, l’archéologue, qui a réalisé les sondages radar, aurait repéré uneporte sur des images en haute résolution de la fondation espagnole Factum.

     

     

    Une momie se trouve-t-elle dans cette pièce murée ?

     

    Oui, pensent les archéologues.

     

    Les soupçons pèsent sur Néfertiti, épouse d’Akhenaton.

     

    D'après des analyses d'ADN effectuées en 2010, elle ne serait pas la mère de Toutânkhamon, puisque

    celle-ci serait la sœur du premier…

     

    L’hypothèse est loin d’être certaine, avec de bonnes raisons.

     

     

    La vie politique n’était pas un long fleuve tranquille durant le règne éphémère de Toutânkhamon, né vers 1345 avant J.-C., désigné pharaon sous le nom de Toutânkahton à 9 ans et mort brutalement à 19 ans.

     

    Nos chamailleries démocratiques d’aujourd’hui sont peu de choses en comparaison des féroces enjeux de pouvoir de l’époque.

     

    Son père, né Amenophis IV, avait imposé le culte d’un dieu unique, Aton, le Soleil, et s’était rebaptisé Akhenaton, « celui qui plaît à Aton ».

     

    Il avait aussi fortement réduit le pouvoir des prêtres. Quand il meurt, le clergé restaure le culte traditionnel d’Amon, le pharaon change de nom.

     

     

    Le culte d’Aton devient interdit et tout ce qui le rappelle est détruit.

     

    Pourquoi donc, Néfertiti, épouse de l’hérétique Akhenaton, serait-elle enterrée dans un tombeau royal ?

     

    Parce que les prêtres ont été pris de court, explique une version des faits.

     

     

    Les fresques murales du tombeau de Toutânkhamon sont constellées de taches sombres. Elles sont probablement apparues rapidement après la cérémonie et seraient dues à un séchage insuffisant des peintures. Le pharaon aurait été enterré à la hâte, estiment les archéologues. © Harvard University-The J. Paul Getty Trust, 2001

    Les fresques murales du tombeau de Toutânkhamon sont constellées de taches sombres.

     

    Elles sont probablement apparues rapidement après la cérémonie et seraient dues à un séchage insuffisant des peintures.

     

    Le pharaon aurait été enterré à la hâte, estiment les archéologues. © Harvard University-The J. Paul Getty Trust, 2001 

     

    L'hypothèse Néfertiti n'est pas la seule

    Mort brutalement d’une cause inconnue (l’assassinat est évoqué), Toutânkhamon a dû être inhumé rapidement. Le tombeau de Néfertiti aurait alors été utilisé et la reine déplacée dans une chambre close. D’ailleurs, des taches sombres sur l’un des panneaux indiqueraient une réalisation trop rapide, le tombeau du pharaon ayant été refermé trop vite, avant que les peintures ne soient séchées.

    D’autres possibilités existent et, si tant est qu’il y ait bien une chambre avec un sarcophage à l’intérieur, son occupant, homme ou femme, pourrait être une surprise. Pourquoi pas la propre sœur de Toutânkhamon, Ânkhesenamon, que l’enfant-pharaon a épousée alors qu’il avait environ 10 ans ?

     

    Les détails historiques de la vie au sein de cette cour royale d’il y a plus de trois mille ans sont très mal connus, de même que les filiations, compliquées par les relations intrafamiliales et les intrigues politiques.

     

    Nous avons jusqu’au mois d’avril pour réviser l’histoire de la 18e dynastie.

     

     

     

     

     

     

     

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  • DOSSIER N°1

    Phénomène ovni

     

    UN PEINTRE DE LA RENAISSANCE

    ET LES OVNIS

     

     

     

    Une oeuvre insolite. Le Palazzo Vecchio de Florence expose une oeuvre étrange. Il s’agit d’un tableau attribué à un peintre de l’école de Filippo Lippi, Jacopo del Sellaio, mais il pourrait aussi être l’oeuvre de Sebastiano Mainardi (1466-1513). Ce qui veut dire que la toile ne serait pas signée, ou que la signature aurait mystérieusement disparu. En tout cas, elle représente bien une « Vierge à l’Enfant », thème très souvent abordé par les peintres italiens du XVème siècle. Rappelons que Filippo Lippi naît à Florence en 1406 et meurt en 1469 à Spolète.

     

     

     

    Document 1 : La « Madonna con Bambino e San Giovannino ». Cette toile est exposée à Florence au Palazzo Vecchio.

     

     

     

    Un détail qui attire l'oeil. Les observateurs attentifs remarquerons sûrement un détail curieux : en haut du tableau, à droite de l’épaule gauche de la Vierge , un objet (ou un « engin »), d’où partent des rayons lumineux, est suspendu dans l’air.

     

     

     

    Document 2 : en haut à droite du tableau on découvre un motif qui ressemble à un ovni.

     

     

     

    Document 3 : agrandissement du détail en question.

     

     

     

    Un « engin » qui ressemble à un ovni. Les ufologues du monde entier se sont passionnés pour ce tableau et on comprend tout de suite pourquoi : l’objet qui plane, au loin, au-dessus de l’épaule gauche de la Vierge ressemble curieusement à un ovni. Même forme ovoïde, même rayonnement environnant l’« engin », et détail saisissant, même inclinaison (légère sur le tableau) rapportée par les témoins lorsque les ovnis se déplacent. L’examen de l’excellent agrandissement réalisé par Diego Cuoghi (2003) semble montrer qu’une grande partie du rayonnement émane du bord extérieur de l’« engin ». Schématiquement l’ovni peut se décomposer en quatre zones horizontales distinctes.

     

     

     

    Document 4 : l’ovni peut se décomposer en quatre zones horizontales distinctes.

     

     

     

    Zone 1 : la structure supérieure est mal définie. Elle offre plusieurs possibilités d’interprétations. Nous avons retenu deux solutions : 1) il s’agit d’un appareillage directement monté au sommet de l’ « engin ». Cet appareillage est peut-être constitué de systèmes de communication, de guidage, ou d’éléments de propulsion. 2) il s’agit d’une structure transparente derrière laquelle on devine les éléments d’un habitacle. C’est peut-être une cabine de pilotage par exemple.

    Zone 2 : la forme générale de l’ « engin » rappelle celle d’une « bassine » avec un bord supérieur renflé. C’est de ce bord renflé que semble partir une partie du rayonnement.

    Zone 3 : masse sombre. Aspect noir profond uniforme. Cette zone semble correspondre au corps de l’ « engin », sa partie solide (métallique).

    Zone 4 : le fond de l’ « engin » éclairé par une lumière rouge sombre, presque rougeoyante.

     

     

     

    Document 5 : rapprochement avec des documents ufologiques (nous reconnaissons que l'authenticité de ces documents n’est pas garantie 100 %). Nous retrouvons « en gros » les mêmes zones, mais la ressemblance n’est pas flagrante.

     

     

     

    Document 6 : il faut remarquer un autre détail intéressant du tableau. Le personnage situé en bas à droite regarde vers le ciel en direction de l’ « engin ».

     

     

     

    Document 7 : agrandissement du personnage regardant l'ovni.

     

     

     

    L’Etoile de la Nativité. Un autre détail du tableau se révèle intéressant, c’est l’« étoile » située dans la partie supérieure gauche très près du cadre. Cette « étoile » est sans aucun doute celle suivie par les Rois Mages lors de leur voyage en direction du lieu de naissance du Christ. Elle est aussi appelée l’Etoile de la Nativité. A noter les trois flammèches qui sont représentées sous l’Etoile. Chaque flammèche est elle-même formée par trois « rayons lumineux ».

     

     

     

    Documents 8 : l'Etoile de la Nativité avec les trois flammèches.

     

     

     

    Les intentions du peintre. La Vierge à l’enfant est un tableau exceptionnel dans la mesure où la mise en scène d’une sorte « d’engin » volant dans le ciel est rarement aussi nette. Cet « objet » ne peut pas être assimilé à l’Etoile de la Nativité car cette dernière est peinte sur une autre partie de la toile. Alors qu’a voulu montrer l'artiste en insérant ce détail insolite dans son oeuvre ?

     

     

    Deux interprétations. La thèse ufologique est loin d’être absurde. Elle peut même s’interpréter de deux façons différentes. 1) Le peintre a réellement vu un ovni, et il a voulu le montrer en l’associant à un sujet sacré. Cette volonté s’explique aisément puisque les ovnis viennent du ciel, et nous pouvons imaginer qu’ils représentaient pour le peintre une sorte de signe céleste. 2) Le peintre a associé délibérément la Vierge avec l’ovni parce qu’il savait (comment ?) que ces deux motifs sont liés l’un à l’autre d’une façon qui reste encore mystérieuse. Ce point de vue renvoie aux apparitions mariales contemporaines qui sont de plus en plus assimilées à des manifestations d’ovnis.

     

     

     

    Document 9 : l'origine de certaines apparitions mariales pose problème. Aujourd'hui, certains chercheurs n'hésitent plus à les assimiler au phénomène ovni.

     

     

     

    Existe-t-il un lien mystérieux entre la Vierge et les ovnis ? Aujourd’hui, de nombreux chercheurs n’hésitent plus à établir un lien direct entre les apparitions mariales et le phénomène ovni. C’est Jacques Vallée qui le premier soupçonna ce lien dans son livre « Le Collège Invisible » (1975 - Editions Albin Michel), en étudiant les apparitions mariales de Fatima. Une étude plus récente de Gilles Pinon, « Fatima, un ovni pas comme les autres ? » (2000 - Editions Osmondes) démontre, avec des arguments logiques implacables, que les apparitions mariales de Fatima appartiennent bien « à la sémiologie du phénomène ovnien », selon les propres termes de l’auteur. Quels liens mystérieux relient la Bienheureuse Vierge Marie au phénomène ovni ?

     

     

     

    Document 10 : le livre de Gilles Pinon, « Fatima, un ovni pas comme les autres ? »

     

     

     

    Une hypothèse basée sur des faits. Tenter d’établir un tel lien est lourd de conséquences. Cela voudrait dire qu’un certain nombre de manifestions de la Vierge ne seraient pas expressément d’origine divine, mais qu’elles seraient en quelque sorte « fabriquées » de toute pièce par une intelligence étrangère qui manipulerait nos systèmes de croyances. Cette hypothèse n’élimine pas pour autant la possibilité qu’un grand nombre d’apparitions mariales soient réellement d’origine surnaturelle. Les catholiques crieront sûrement au blasphème en lisant ces lignes, mais les faits sont là, et ils nous obligent à revoir sérieusement les dogmes religieux en place.

     

     

    Une occasion de faire avancer la recherche ufologique. Ces remarques paraissent nous éloigner du sujet de ce dossier, mais nous pensons qu’il n’en est rien : un peintre de la Renaissance a peint une Vierge à l’Enfant avec, en arrière plan, un « engin » qui ressemble à un ovni. Nous le répétons encore une fois : les faits sont là. L’interprétation de ce lien est certes risquée, mais si nous faisons l’effort d’abandonner, pour une fois, nos aprioris, et nos schémas intellectuels pré-établis, nous avons peut-être là une nouvelle occasion d’avancer un peu plus dans la compréhension du phénomène ovni, et pourquoi pas dans celle de l’origine de nos croyances religieuses.

     

     

     

    Document 11 : photo de la Cova da Iria le 13 mai 1917. C'est à cet endroit, situé près du village de Fatima, que la Vierge apparaissait devant une foule sans cesse plus grande.


     

    Ovnis et spiritualité. La thèse de Gilles Pinon est que les apparitions de Fatima sont la manifestation d’un phénomène ovnien qui aurait choisi une apparence religieuse (un camouflage en quelque sorte) pour prendre contact avec nous sans nous heurter. Fatima serait la phase préparatoire d’un contact futur plus explicite. Ce point de vue est fort intéressant, mais n’y aurait-il pas un lien encore plus profond entre les ovnis et les religions ? La question est posée, mais nous n’avons pas la prétention d’y apporter une réponse précise et définitive. Malgré tout, nous invitons le lecteur à lire (sur ce site) notre dossier sur le Principe CEHV, c’est-à-dire le Principe de Corrélation entre l’Expansion Horizontale et Verticale d’une civilisation. Selon ce principe, toute expansion dans le continuum spatio-temporel d’une civilisation doit nécessairement s’accompagner d’une élévation spirituelle correspondante. Ce qui veut dire que si le phénomène ovni est la manifestation d’une civilisation de Type III (dossier sur la classification des civilisations), son degré d’évolution scientifique est technique est étroitement lié à son niveau d’évolution spirituelle. Bref, l’intelligence à l’oeuvre derrière le phénomène ovni pourrait être l’inspiratrice directe des grandes religions terrestres, et à travers elles, guider l’évolution spirituelle de l’Humanité.

     

     

    Une dimension cosmique insoupçonnée. L’hypothèse est audacieuse, mais elle n’est pas dénuée de fondements. C’est une vision complètement optimiste de l’évolution de la vie dans l’Univers (certains dirons que c’est une vision naïve), mais de nombreux aspects du phénomène ovni semblent aller dans ce sens. Alors existe-t-il un lien mystérieux entre Marie et les ovnis ? Nous serions tentés de répondre oui, en précisant, cependant, que ce rapprochement ne ternit en rien l’extraordinaire dimension spirituelle de la Mère du Christ, et qu’il lui donne même, au contraire, une dimension « cosmique » insoupçonnée.

     

     

     

    Document 12 : la Vierge n'est-elle pas aussi appelée la « Reine du Ciel » (Ciel spirituel et ciel physique) ?

     

     

     

    Document 13 : la statue de la vierge avec un disque à droite. Ce cliché date du mois d’aôut 2007. La photo a été prise dans les Pyrénées avec un appareil photo numérique.

     

     

     

    © Daniel Robin avril 2008.

     SOURCES : http://www.lesconfins.com/peinture_et_ovnis.htm

      

     

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  • Documentaire : la traque au Yeren, le yeti chinois

    Je vous propose un documentaire passionnant en anglais d'une équipe internationale à la poursuite du Yeren (le yéti chinois) dans la province de Hubei. Un documentaire réellement passionnant et permettant de découvrir cette région de Chine par la même occasion.

      

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    SOURCES : http://chinefantastique.enchine.fr/label/184/cryptozoologie-chinoise

      

      

     


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    Mésopotamie ancienne

    Vers la fin du IVe millénaire des évènements capitaux se produisent en Mésopotamie : le développement d’une agriculture irriguée, l’organisation de cités et, surtout, la naissance de l’écriture.
    La Mésopotamie n’est qu’une large vallée, drainée par le Tigre et l’Euphrate, que le géographe grec Polybe a justement baptisé « le pays d’entre les fleuves. »

    Les premières civilisations sont nées en Mésopotamie et en parallèle, au bord du Nil, en Egypte.
    C’est dans les grandes vallées alluviales de ce croissant fertile que vont se structurer des empires et va s’élaborer un système de signes destiné aux échanges commerciaux.
    Apparue d’abord en Mésopotamie et en Egypte, l’écriture permet pour la première fois de nommer les hommes et dater les évènements.

    Les premiers Mésopotamiens

    Située au cœur du Moyen-Orient, dans une plaine en bordure du désert arabique, la Mésopotamie n’était pas l’endroit idéal pour fonder l’une des premières civilisations.
    Pourtant, c’est sur cette terre brûlée par le vent du désert que vont se développer l’agriculture puis le commerce, la médecine ou l’astronomie

    Grâce à l’ingéniosité humaine, les eaux du Tigre et de l’Euphrate vont transformer cette vallée morte en une vallée extraordinairement fertile.
    La crue des fleuves est très irrégulière. Les Mésopotamiens canalisèrent les eaux des fleuves afin d’irriguer les cultures de céréales.

    euphrate

    Euphrate aujourd'hui.  

    Ils construisent un système complexe de canaux pour amener l’eau des fleuves tout au long de l’année et évacuer vers des réservoirs le trop plein des crues du printemps.
    Grâce à ce laborieux travail, ils peuvent espérer deux récoltes par an.

    C’est vers 3 500 ans avant notre ère que l’arrivée des Sémites et des Sumériens amorce les grands changements.

    Les Sémites arrivent du nord-ouest et s’installent depuis le nord de la vallée jusqu’à environ l’actuelle Bagdad.
    On les appelle les Akkadiens.

    Tigre

    Tigre. Stèle des Vautours. By Charles Fred . Licence

    On ne sait pas exactement d’où viennent les Sumériens ; peut-être d’Asie Centrale ou peut-être ont-ils traversé la mer d’Egypte.
    Le mythe des Sept Sages décrit l’arrivée de sept monstres, venant des flots du golfe Persique et qui auraient appris aux habitants « la culture, l’écriture, les sciences, les techniques, la fondation des villes, l’agriculture … »

    Les fouilles ont révélé un peuple de gens de petite taille, trapus avec des cheveux noirs, un nez droit, le front légèrement fuyant et les yeux un peu bridés.

    mesopotamie

    Statut du IIIe millénaire avant notre ère.  

    Ils sont vêtus de tissus de laine fine. Les hommes portent une jupe de laine et laissent le torse nu.
    Beaucoup d’entre eux semblent avoir le crâne rasé.

    Les premiers scribes mésopotamiens inscrivent sur des tablettes en argile des pictogrammes à l’aide de roseaux pointus.
    Ce système graphique est l’ancêtre de l’écriture cunéiforme.

    écriture cunéiforme

    Ecriture cunéiforme. (Assyrie. 865-860 avant notre ère). 

    Ces premiers signes d’écriture répondent à des besoins pratiques : comptabiliser les têtes de bétail ou les sacs de grains.

     Les cités-Etats (vers 3000-2350 avant J.-C.)-->

    Cette période est dite « Dynastique archaïque. »

    Ce sont les premières tablettes écrites, vers 3 200 avant notre ère, qui nous permettent de mieux connaître cette civilisation.
    Grâce à ces écrits, on sait que la Mésopotamie était un pays morcelé en une trentaine de cités-Etats.
    Les plus importantes cités-Etats sont : Kish, Our, Ourouk et Lagash.

    Our

    Ruines du temple d'Our.  

    Ces cités sont dirigées par un roi héréditaire qui est vicaire (ensi) du dieu de la cité. C’est également le chef des guerriers.
    Le pouvoir sacerdotal est très puissant car ce sont les prêtres qui gèrent les possessions de la divinité.
    Parfois, comme à Lagash, un prince est évincé du trône par un prêtre.

    statut de Lagash

    Statue représentant un prince de la cité de Lagash. 

    Déjà à cette époque, le peuple paye un impôt. A la même époque, le souverain cesse d’habiter le temple et on construit les premiers palais.
    C’est une manière concrète de différencier les biens dépendants des dieux de ceux qui appartiennent au roi.

    La seule ambition de ces souverains est d’imposer aux autres cités leur souveraineté. C’est pourquoi la guerre est un thème artistique si omniprésent.

    stèle des vautours

    Stèle des Vautours. (vers 2450 avant notre ère. Musée du Louvre, Paris)  

    Les techniques d’attaque sont décrites sur certaines stèles comme la célèbre stèle des Vautours.
    Cette stèle illustre la défaite de 36 000 guerriers de la cité d’Oumma. On y voit le roi Eannatoum marché à la tête de la phalange de Lagash.
    Les guerriers piétinent les soldats vaincus.

    Une face plus mythologique représente le dieu de la cité victorieuse, Ningirsu, s'emparant des ennemis de Lagash.

    stèle des vautours

    Stèle des Vautours. (vers 2450 avant notre ère. Musée du Louvre, Paris)

    Précédant la lourde phalange armée de piques, le vicaire et les grands, montés sur des chars à quatre roues tirés par des ânes sauvages, se précipitent sur l’armée adverse.
    Si l’ennemi recule, il est poursuivi et la ville est pillée.

    La Liste royale, qui est une des plus anciennes inscriptions, consigne les noms des différents rois :

    • Sire Enme Baragisi, souverain de Kish
    • Meskalamdug, roi d’Our vers 2 550
    • Our-Nanshé, roi de Lagash vers 2 500
    • Gilgamesh, roi mythique d’Ourouk vers 2 650

    Les rois doivent également assurer la prospérité de leur cité. Agriculture et artisanat apportent la richesse en Mésopotamie et les échanges commerciaux sont intenses.

    statuettes mésopotamiennes

    Statuettes datant de 4500-4000 avant notre ère provenant d'Our.  

    La Mésopotamie est une terre argileuse et marécageuse. Les pierres dures, le bois et les minerais en sont absentes.
    Les cités stockent les surplus de grain, de dattes et d’huile pour les échanger contre les biens dont elles ont besoin.

    Ebih-il

    Ebih-il, intendant du temple de la déesse Innana-Ishtar à Mari (vers 2400 avant notre ère.

     Musée du Louvre, Paris).  

    Les marchands descendent les fleuves sur des radeaux ou conduisent des caravanes d’ânes à travers la Syrie jusqu’à la côte méditerranéenne.
    D’autres, sur de petits voiliers, naviguent dans le golfe Persique et longent la mer Arabique.

    Les négociants rapportent les matières premières indispensables aux constructions mais également des objets précieux dont certains ont été retrouvés dans les tombes royales d’Our.

    <!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --> Un clergé tout puissant<!-- #EndLibraryItem -->

    Les tablettes nous révèlent l’importance de la religion. Chaque cité reconnaît comme souverain une grande divinité que le sort lui a assignée le jour de la naissance du monde.

    Porteurs d’offrandes

    Porteurs d'offrandes (début du IIIe millénaire. Musée de Bagdad).  

    Ces dieux sont très semblables aux hommes mais s’en distinguent par leur intelligence et l’immortalité.
    Chaque dieu est chargé d’une fonction liée à la marche du monde. Le panthéon mésopotamien est très riche mais assez mal connu. Parmi les principaux dieux:

    • Anu/An, le Ciel
    • Enlil, le dieu de l'Air, souverain des dieux
    • Enki/Ea, dieu de l'Abîme
    • Nanna/Sîn, le dieu-lune
    • Utu/Shamash, le dieu-soleil
    • Ninhursag, déesse-mère
    • Inanna/Ishtar, la déesse de l'Amour et de la Guerre
    • Ishkur/Adad/Addu, le dieu de l'Orage
    • Ninurta, divinité guerrière
    • Ereshkigal et Nergal, le couple régnant sur les Enfers
    • Nabû, dieu de la sagesse et de l'écriture

    C’est par l’intermédiaire des prêtres que les dieux communiquent leurs désirs : riches repas quotidiens, vêtements, bijoux, temples ou chants.

    poterie

    Urne peinte polychrome (vers 2700 avant notre ère. Musée de Bagdad) .  

    Les dieux n’imposent aucune contrainte mais si les hommes n’exécutent pas les rites et ne font pas don d’offrandes, de terribles catastrophes se produisent comme des inondations, la sécheresse ou le pillage par d’autres cités.
    Comme ces catastrophes naturelles sont fréquentes et que les cités-Etats sont en conflits permanents, le peuple veille à honorer leurs dieux.
    Les prêtres profitent bien sûr largement de cette peur.

    Au début, les temples sont de dimensions modestes puis au fil du temps, ils deviendront les fameuses ziggourats.

      

    Our

    La cité. Les tombes royales. Rites funéraires

    En 1927-1928, dans les ruines de l’ancienne capitale d’Our, des archéologues anglais retrouvent seize tombes royales des dignitaires de la Ier dynastie d’Our (entre 2600 et 2400 avant notre ère).
    Au IIIe millénaire, la Mésopotamie est morcelée en une trentaine de cités-Etats. Our est l’une d’entre elles.
    La fondation de la cité est évoquée dans la Bible. Our serait la patrie d’origine d’Abraham.
    Le site d’Our (Tell el-Mukayyar actuel) s’élevait sur une pleine sablonneuse près de l’Euphrate.
    Sur ce site, la plus extraordinaire découverte est celle des tombes royales qui sont remplies d’un véritable trésor. Ces sépultures nous donnent également de nombreuses précisions sur les rites funéraires de la Mésopotamie ancienne.

    La cité d’Our :

    La fondation de la cité remonte à la période d’El-Obeid (4500-4000 avant notre ère). Elle se présente à l’époque comme un village bien organisé, presque exclusivement dédié à l’agriculture et à l’élevage.
    Au début du IIIe millénaire (époque protodynastique), la Mésopotamie méridionale, où prédomine la culture sumérienne, est constellée de cités-Etats.
    Chaque cité est gouvernée par un souverain et protégée par une divinité. Les dynasties royales se disputent l’hégémonie de la région.

    Cité d’Our

    Ziggourat d'Our.  

    Vers 2300 avant notre ère, le roi sémitique Sargon fonde le royaume d’Akkad, ville plus au nord, et conquiert le territoire du golfe Persique.
    150 ans plus tard, cet empire s’effondre et c’est Our, sous l’égide des grands rois de la troisième dynastie qui domine à son tour « le Pays entre les deux fleuves » c’est-à-dire la Mésopotamie.

    Our va demeurer pendant deux siècles un lieu de culte important du dieu lunaire Nanna. La ziggurat (ou ziggourat) d’Our faisait partie du temple du dieu de la Lune. Elle comprenait probablement trois étages. Aujourd’hui, seul subsiste le premier niveau.

    Our

    Ruines de la ville.

    Our parvient à son apogée grâce au commerce florissant. Des navires partent de la cité vers les côtes arabes, l’Iran et dans la vallée de l’Indus.

    Les marchands qui arrivaient à Our devaient franchir les immenses murailles de briques crues. L’Euphrate baignait les murs de la ville, sans doute amené jusque là par des canaux. On a retrouvé les traces de deux ports avec des docks, des entrepôts et des quais.

    our


    Sous le règne d’Our-Nammou, la ville couvrait une superficie de plus de 60 ha et protégeait une population d’environ 24 000 personnes.

    Vie quotidienne à Our

    Les habitants les plus pauvres occupaient des maisons modestes alors que les plus riches possédaient des maisons avec de nombreuses pièces et même une chapelle privée.

    L’ameublement semblait plutôt sommaire : tabouret, table, coffre en bois. La plupart des gens dormaient sur des nattes bien qu’on ait retrouvé des lits.
    L’éclairage se faisait uniquement par les portes.

    jeux

    Table de jeu retrouvée dans une tombe royale d'Our (Vers 2450 avant notre ère.

    Musée de Birmingham). 

    Les tablettes d’argile gravées nous permettent de bien connaître la vie quotidienne à Our. L’organisation sociale est très hiérarchisée et non égalitaire, ni entre les sexes, ni entre les couches sociales.

    Le père jouit d’une position très privilégiée au sein de la famille, selon le code détaillé instauré par Our-Nammou et ses successeurs.

    Le système social étant patriarcal, tous les avantages sont accordés à l’homme :

    • Une femme adultérine est mise à mort
    • Un mari peut prendre une seconde femme et lui faire des enfants
    • Si un homme marié ne veut plus de sa femme, il lui suffit de verser de l’argent
    • Si une femme mariée veut changer de mari, elle est mise à mort

    Seuls les enfants des familles aisées vont à l’école appelée « maison des tablettes ». Il leur fallait apprendre les 600 signes qui composent l’écriture cunéiforme sumérienne.
    Ils apprenaient également les mathématiques et la grammaire. Un « chargé du fouet » faisait régner la discipline.
    Apparemment, le fouet était largement employé si on en juge par un récit sur tablette écrit par un écolier sumérien.
    De ces écoles austères sortaient les futurs scribes, sur lesquels reposait tout le système administratif et religieux.

    tablette cunéiforme

    Ecriture cunéiforme. (Musée de Bagdad).  

    Les enfants des familles plus pauvres travaillent aux champs ou des dans les ateliers dès leur plus jeune âge. Parfois, les pères les vendaient comme esclaves.
    Les filles ne bénéficiaient d’aucune scolarité.

    Les femmes travaillaient essentiellement dans la filature. La laine était l’une des plus importantes industries.

    Les artisans étaient regroupés par corporation et par quartier. Ils étaient, pour la plupart, payés mensuellement en ration de nourriture, l’orge par exemple.

    Au plus bas de l’échelle sociale se trouvaient les esclaves, prisonniers de guerre, enfants vendus ou hommes endettés.
    Mais, assez paradoxalement, l’esclave dispose d’un statut : il a le droit de monter une affaire, de posséder des biens, de racheter sa liberté ou de se marier avec une femme libre.

    <!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem -->La ziggourat d’Our

    Cette ziggourat, commencée par le roi Ur-Nammu (ou Our-Nammou) et achevée par son fils Sulgi, constituait le lien entre la Terre et le ciel, entre l’Homme et son dieu.
    La grande cour du dieu Nanna (ou Nanna-Sin) était destinée à accueillir les offrandes.

    L’enceinte sacrée abritait des ateliers, des réserves de nourriture, du bétail. Ces offrandes étaient destinées à Nanna.

    ziggourat

    Ziggourat d'Our.  

    Il y a avait également des quartiers royaux utilisés pour les cérémonies.

    La ziggourat repose sur un socle de 60 m sur 45. De larges escaliers conduisent du rez-de-chaussée jusqu’au temple du dieu Lune Nanna.

    <!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem -->Les tombes royales et les rites funéraires

    Les seize tombes royales comprennent un ensemble de six fosses sans caveau et dix tombes contenant un caveau à une ou plusieurs chambres.
    Le contenu de ces chambres funéraires est incroyable.

    casque

    Casque-perruque en alliage naturel d'or et d'argent. Ce casque était porté par les rois lors des batailles. (Vers 2450 avant notre ère. Musée de Bagdad).  

    Celle de la reine Puabi, qui vécut aux environs de 2500 avant notre ère, abritait un char de bois décoré d’une mosaïque de pierres de couleur et de nacre blanche.
    On y a également retrouvé une harpe ouvragée avec une tête de taureau. La tête est faite de feuilles d’or et la toison est ciselée dans du lapis-lazuli.
    Le taureau symbolisait la force et la fécondité.

    harpe ouvragée

    Harpe ouvragée. (British Museum).

    On a exhumé des coiffes en lapis-lazuli, ornées de feuilles en or, des poignards en or, des tables de jeu faites de carré de coquillages, des couronnes de feuilles d’or qui étaient le symbole de la puissance.

    La plus grande des sépultures était vide car elle avait été pillée mais il y restait ce que l’on a appelé « l’étendard d’Our ».

    Etendard d’Our

    "Etendard 'Our" (vers 2600 avant notre ère. British Museum).  

    Il s’agit d’une mosaïque composée de coquille marine, de lapis-lazuli et de cornaline, incrustée sur une boite de 45 cm de long.
    Ce diptyque composé de deux panneaux représente sur une face la guerre et sur l’autre la paix.

    étendard d’Our

    "Etendard 'Our" (vers 2600 avant notre ère. British Museum).  

    Les chercheurs découvrirent également les traces de rites funéraires assez macabres. Les monarques étaient enterrés avec leur entourage.
    Les rois sont entourés de chars avec les ânes, les bœufs et les cochers. La « grande fosse de la mort » renferme 74 victimes : 6 soldats en armes, et 68 femmes dont 4 musiciennes.

    A côté de chaque victime, on a retrouvé une petite coupe ce qui laisse supposer une mort par empoisonnement, peut-être volontaire.

    Our, patrie d’Abraham ?

    « Térakh engendra Abram, Bahkor et Aran, Aran engendra Loth. Et Aran mourut en présence de Térakh, son père, dans le pays de sa naissance, à Our des Chaldéens […] Térakh prit Abram, son fils, et Loth, le fils d’Aran, son petit-fils, et Sarah, sa belle-fille, la femme de son fils Abram, et ils quittèrent ensemble Our des Chaldéens, pour se rendre dans la terre de Canaan, et ils arrivèrent à Harran, où ils s’établirent » (Genèse, XI, 28, 31).

    Ainsi commença, à partir d’Our, la migration de la tribu de Térakh, dont descend le peuple d’Israël.
    Une partie de cette tribu, sous la conduite d’Abram, descendit vers Canaan, où le patriarche, après son alliance avec Yahvé, prit le nom d’Abraham, le « père des nations. »

    Vers le milieu du IXIe siècle, des chercheurs découvrirent que certains passages des Ecritures se rapportaient à des évènements et des lieux ayant existé.

    statuette de chat

    Ornementation félin retrouvée dans une tombe royale.  

    Si la famille d’Abraham a vécu à Our, elle n’y est pas restée longtemps. En effet, Abraham est décrit comme un Sémite nomade vivant sous une tente.
    En 1500 avant notre, période présumée du passage d’Abraham à Our, les habitants n’étaient plus des nomades depuis longtemps.

    La tribu d’Abraham était peut-être l’une de celles qui migraient des déserts d’Arabie vers des terres plus fertiles.

    Our, victime du Déluge ?

    Dans la mythologie sumérienne, le Déluge est décrit exactement comme dans la Bible. Seul le nom de l’élu change et Noé devient Outa-napishtim.

    Lors de l’excavation du cimetière royal, l’archéologue Wooley mis au jour une couche d’argile épaisse de 3 m. Elle contenait des débris d’embarcation datant de 4000 ans avant notre ère.
    Il y a bien effectivement la preuve d’inondations. Mais s’agit-il du Déluge ? Difficile de se prononcer mais ce qui est certain c’est que la légende sumérienne a suffisamment marqué l’inconscient collectif pour inspirer le récit biblique.

     
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    Le Mausolée d'Halicarnasse (en grec Μαυσωλεῖον / Mausôleĩon) est le tombeau du roi de Carie (Asie Mineure) Mausole (mort en 353 av. J.-C.). C'était la cinquième des sept merveilles du monde. Le monument était admiré dès l'Antiquité pour ses dimensions et sa décoration, si bien qu'on appelle « mausolée » tout tombeau de grande dimension, par exemple le mausolée de l'empereur Hadrien, actuel château Saint-Ange. Le mausolée était situé dans la ville de Bodrum (sud-ouest de la Turquie).  

    La Carie était une province dépendant de l'Empire perse, mais qui était devenue presque autonome. C'est le roi Mausole qui déplaça la capitale à Halicarnasse, après avoir pris le contrôle de la plus grande partie du sud-ouest de l'Anatolie. Bien qu'officiellement dépendant de l'empire perse, il était de culture grecque. Il entreprit des grands travaux pour embellir et fortifier sa capitale. Il fit notamment construire un théâtre et un temple à Arès, le dieu de la guerre.

     

    Construction

    Selon la tradition (Strabon, Pausanias), c'est sa sœur et veuve, Artémise II qui décida de construire un monument exceptionnel en son honneur. Néanmoins, comme elle ne régna que deux ans après lui, il est probable que le monument fut commencé du vivant même de Mausole. Il fut achevé en 350 av. J.-C., soit un an après la mort d'Artémise II. On ne sait pas par qui il fut achevé, peut-être par le frère de Mausole, peut-être par Alexandre le Grand, peut-être même ne fut-il jamais achevé.

    Les plus grands artistes contemporains furent requis pour la construction du Mausolée : l'architecte Scopas, qui avait dirigé la reconstruction d'une autre des Sept Merveilles, l'Artémision d'Éphèseet les sculpteurs Léocharès, Bryaxis et Timothée.

    Le Mausolée reposait sur une substruction rectangulaire, entourée d'une enceinte sacrée (τέμενος / témenos) ouverte à l'est par un propylée. La substruction était surmontée de 36 colonnes, supportant une pyramide de 24 degrés, au sommet de laquelle se trouvait un quadrige en marbre.

    Il resta en bon état jusqu'au XIIe siècle puis, faute d'entretien, il tomba en ruine. Au XVe siècle, les Hospitaliers s'en servirent comme carrière pour bâtir le château Saint-Pierre sur l'ancienne acropole d'Halicarnasse, puis pour réparer les fortifications de la ville.

     

    Découverte archéologique

    En 1857, Charles Thomas Newton localisa d'abord le monument grâce à ses connaissances en littérature antique, surtout Vitruve et Pline l'Ancien, mais aussi grâce à une grande maîtrise de l'interprétation des fragments trouvés sur le sol, habitude acquise grâce à un long travail sur le terrain.
    Il dut adapter sa technique de fouilles aux conditions locales. En effet, il n'avait pas les moyens d'acheter l'ensemble des terrains supposés renfermer le Mausolée. Il eut donc recours à des tunnels, et non à des tranchées pour localiser les limites extérieures du bâtiment. Il put ainsi après avoir découvert les quatre coins n'acheter que les champs qu'il désirait explorer plus à fond.

    Il retira du sol de très nombreux fragments d'architecture et de sculpture dont quatre dalles de la frise Est, œuvre de Scopas représentant un combat entre Grecs et Amazones. Tous ces fragments, ainsi qu'une des roues monumentales du quadrige sur lequel se trouvaient les statues colossales de Mausole et d'Artémise sont au British Museum. Il put aussi rassembler dans ce musée les autres fragments identifiés du Mausolée dispersés à Genève, Constantinople ou Rhodes. Là, son travail de conservateur rejoignait celui d'archéologue.




     

    Il s'agit d'un monument funéraire appartenant à un ancien roi, mais loin de ressembler aux pyramides d'Egypte. Le Mausolée a longtemps fasciné ses visiteurs par sa beauté plutôt que par sa grandeur, et c'est pourquoi il a reçu une place parmi les Sept Merveilles du Monde.

    Localisation :

    Dans la ville de Bodrum (antérieurement appelée Halicarnasse), qui donne sur la mer Égée au sud-ouest de Turquie.

    Histoire :

    La royauté de Carie, qui se trouvait dans la partie ouest de l'Asie Mineur, faisait partie de l'ancien empire perse. Elle se situait tellement loin de la capitale persane, que le royaume était pratiquement autonome. De 377 à 353 av. J.-C. le roi Mausole régnait sur Carie, et il siégeait à Halicarnasse. De sa vie, il n'y pas grand chose à dire à l'exception de la construction de sa tombe.

    Le projet a été conçu par son épouse et sa sœur Artémis II. Les constructions ont probablement commencé lorsque le roi était encore en vie. Le mausolée était terminé en l'an 350, 3 ans après la mort de Mausole

    Durant environ 16 siècles, le Mausolée est resté en bon état, jusqu'à ce qu'un tremblement de terre eut causé quelques dégâts.

    Au début du XVe siècle, des chevaliers de Saint-Jean de Malte ont envahi la région et ont construit un château avec les pierres du Mausolée. Aujourd'hui le Mausolée a disparu, sauf ses fondements, mais le château est toujours là et on peut distinguer les pierres en marbres qui jadis ont appartenu au monument funéraire.

    Heureusement quelques statues ont été sauvées que l'on peut voir de nos jours au British Museum de Londres.

    Description :

    De forme rectangulaire, le Mausolée avait une hauteur de 45 mètres. On peut diviser le monument en plusieurs niveaux; un podium en escaliers sur lequel se trouvait la chambre funéraire et le sarcophage, entouré de colonnes. Au dessus il y avait une colonnade qui supportait un toit en forme de pyramide. Au sommet de la du toit pyramidal se trouvait un magnifique quadrige de marbre (char de course tiré par quatre chevaux).

    Cependant la beauté du Mausolée ne résidait pas dans sa forme, mais plutôt dans sa structure, ses décorations et ses statues qui ornaient l'extérieur du monument.

    Depuis le XIXe siècle, des excavations archéologiques ont été entreprises sur le cite. Elles ont permis, ensemble avec les descriptions détaillées historiques, de se faire une idée relativement objective de la forme et de l'apparence du Mausolée.

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