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    Manuscrit Voynich, oeuvre la plus étrange au monde.

      

      

    Il existe un certain nombre de livres, de textes de documents anciens sur lesquels se sont penchés de nombreux savants ou chercheurs et qui aujourd’hui encore suscitent bien des interrogations. Parmi les ouvrages les plus énigmatiques et étranges, on pourra citer le manuscrit Voynich. Ce manuscrit est un livre ancien, datant probablement du milieu ou de la fin du 15ième siècle. Il est composé de 234 pages mêlant textes et illustrations en couleurs. Le nom de ce manuscrit provient de l’un de ses derniers propriétaires, Wilfrid Voynich, bibliophile et antiquaire Polonais qui l’avait acquis vers 1912. Ce qui rend ce livre médiéval si étrange réside avant tout dans le texte. Il est rédigé dans un alphabet totalement inconnu, et le sujet même du livre demeure aujourd’hui encore un grand mystère.
     

      

    Les illustrations aussi sont d’un genre plutôt étrange. On peut y voir notamment de nombreuses plantes, des schémas et diagrammes d’astronomie, des représentations de femmes nues se trouvant dans d’étranges bassins, des réseaux de tuyauteries complexes semblant reliées à différents organes humains, ainsi que de nombreuses autres représentations, toutes aussi énigmatiques.

    Voilà qui est tout de même incroyable ! Nous avons là un ouvrage dont personne jusqu’ici n’a pu donner un sens. Ceci aura suffi à engendrer de nombreuses spéculations. Le manuscrit serait-il codé ? Renfermerait t-il un secret ou des informations réservées seulement à certains initiés? Soulignons que d’après la pagination, il manquerait 42 pages au manuscrit.

      

    Pourquoi sont elles manquantes, Etaient t-elles trop évocatrices de son contenu? Personne ne semble le savoir et on ignore hélas ce qu’elles sont devenues. Le manuscrit est aujourd’hui conservé à la bibliothèque de la célèbre Université de Yale aux Etats-Unis, à laquelle il fut légué en 1969.

    Histoire du manuscrit Voynich.

    L’auteur du Voynich n’est pas connu, et en fonction des éléments à disposition, il est très difficile d’attribuer à l’ouvrage une date précise. Les experts se basent essentiellement sur les illustrations, qui montrent notamment des châteaux ou des habits qui étaient d’usage à certaines époques. Les spécialistes ont donc supposé qu’il a été rédigé entre les années 1450 et 1530. Soulignons qu’un feuillet en latin daté de 1666 se trouvait toujours joint au manuscrit lorsque Voynich en fit l’acquisition en 1912. Cette lettre était écrite par Johannes Marcus Marci, recteur de l’Université de Prague à l’attention de son ami, le religieux et savant Athanasius Kircher. Marci précise dans cette lettre que selon lui, le manuscrit a été acquis auparavant par l’Empereur Rodolphe II (1552-1612), l’auteur de l’ouvrage toujours selon lui serait l’Alchimiste et Philosophe Roger Bacon (1214-1292). Il demande également à son ami son de se pencher sur l’étrange manuscrit et de lui communiquer ses conclusions. Malheureusement, on ne retrouvera pas de suites à cette correspondance.

     

      

    Le manuscrit Voynich sera ensuite probablement conservé pendant près de 200 ans à la bibliothèque du Collège Romain, à Rome. En 1870, le nouveau gouvernement italien cherche de nouvelles sources de financements et confisque de nombreux biens appartenant à l’église. Certaines thèses laissent supposer que de précieux ouvrages furent alors cachés au sein de bibliothèques privées qui elles, n’étaient pas concernées par les vagues de confiscations. Tout laisse à penser que le manuscrit Voynich s’est ensuite retrouvé dans les collections de la Villa Mondragone. Plus tard, en 1912, le collège romain se trouve apparemment dans l’obligation de se séparer de certaines collections afin de financer d’urgentes rénovations du palais Mondragone proche de Rome.

    Le collectionneur et négociant en livres anciens, Wilfrid Voynich est néanmoins informé de cette vente que les religieux tiennent à garder discrète. Il se rend à Rome et se porte acquéreur de 30 manuscrits, parmi lesquels se trouve le bien étrange ouvrage. A la mort de Voynich, c’est sa veuve qui en héritera. Quelques années plus tard, avant son décès, elle transmettra le manuscrit à sa meilleure amie Anne Nill. En 1961, cette dame le revend à un collectionneur et amateur de livres anciens, Hans P. Kraus. L’homme cherchera en vain un acheteur mais son prix était trop élevé. Curieusement, il finira par en faire don à la bibliothèque de l’Université de Yale, aux Etats-Unis.

      

    Manuscrit Voynich: Différentes hypothèses.

    Certains chercheurs et experts avancent l’hypothèse que le manuscrit serait issu de Voynich lui-même. C’est lui qui aurait réalisé de toutes pièces cet incroyable artéfact. Il est vrai qu’il eut été facile pour Voynich de concevoir un tel ouvrage, sa grande expérience des livres anciens lui aurait sans doute permis de réaliser aisément un tel manuscrit. On peut cependant émettre plusieurs doutes sur cette hypothèse. On sait que Voynich a conservé le manuscrit toute sa vie, le léguant à son épouse avant son décès. Hors quel aurait été l’intérêt de réaliser un tel artéfact si ce n’était pas pour le revendre ? Il faut bien se rendre compte que la fabrication d’un manuscrit comme celui là aurait coûté à Voynich beaucoup d’argent et immensément de temps. Le parchemin en papier vélin d’époque médiévale, qui plus est toujours vierge était extrêmement difficile à trouver début des années 1900 et bien sur hors de prix. Autre fait étonnant,

      

    Voynich aurait beaucoup cherché un peu partout en Europe des indices qui auraient permis d’attribuer une paternité à son manuscrit. Il en vint à la conclusion que l’ouvrage fut réalisé par le philosophe, savant et alchimiste Anglais Roger Bacon (1214-1294). Ce personnage est également mentionné dans la lettre de Marci à Kircher comme étant l’auteur supposé du manuscrit. Pourtant, des experts ayant étudié parallèlement les ouvrages de Roger Bacon et le Voynich concluent sur le fait qu’il est fortement improbable que le Voynich ait pu être conçu par Bacon.

    Plusieurs autres personnages plus ou moins illustres ont été mentionnés par différents chercheurs comme pouvant être à l’origine du manuscrit Voynich. Nous pourrions citer par exemple le mathématicien et astrologue anglais John Dee, ou son ami alchimiste Edward Kelley qui s’installa à Prague avec lui.

    Johannes Marci, recteur de l’Université de Prague fut lui aussi un temps soupçonné d’avoir conçu le manuscrit dans le but de mettre en difficulté son ami Kircher. Le contexte religieux et politique de l’époque mit un temps en péril l’amitié qui liait les deux hommes.

      

      

    sources : http://www.etrange.org/index.php/manuscrit-voynich.html

      

      

     

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