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Nostradamus

 

 

 

Nostradamus

  

 

Prophète ou charlatan ?   

 

Cinq siècles après la naissance de Nostradamus, ses prédictions demeurent le sujet de nombreuses recherches, analyses et controverses. Michel de Nostre-Dame, dit Nostradamus était un astrologue et un médecin, apparemment respecté. Mais, celui que l’on a appelé le « prophète du Jugement dernier » possédait-il de réels pouvoirs de divination ?

 

 

C’est en 1555 que la première édition des Centuries astrologiques paraît à Lyon. Il s’agit de quatrains énigmatiques écrits dans une langue obscure ce qui permet de multiples interprétations.

 

Les hommes ont toujours souhaité connaître l’avenir. Cependant, on peut se demander si les interprétations ne révèlent pas plus les peurs de chaque époque que la pensée profonde de Nostradamus.

 

 

 

Qui était Nostradamus ?
 

 

Né à Saint-Rémy-de-Provence le 14 décembre 1503, Michel de Nostre-Dame est élevé par ses grands-parents, des juifs contraints de se convertir au christianisme, qui lui enseignent l’hébreu et le latin.
Il pratique très tôt le métier d’apothicaire.

 

 

Ses deux grands-pères sont médecins et c’est donc la médecine qu’il part étudier à l’université de Montpellier.
Cet excellent étudiant se fait notamment remarquer pour sa mémoire phénoménale. Alors qu’une épidémie de peste éclate dans le Languedoc, il soigne de nombreux malades avec des techniques médicales novatrices pour l’époque.

 

 

Il refuse par exemple de saigner ses patients.

 

 
Après avoir quitté Montpellier, il s’établit à Agen, se marie et a deux enfants. Quelques années plus tard, il perd sa famille, victime d’une nouvelle épidémie de peste.

 

 

 

 

 

 

Nostradamus peint par son fils César

 

 

 

Il se met alors à voyager entre 1540 et 1545. C’est peut-être au cours de cette errance solitaire que son esprit s’exalte, au point qu’il croit se découvrir le don de prédire l’avenir.

 

Il se fixe à Salon de Provence en 1546 et se remarie avec Anne Ponsard avec qui il aura 6 enfants. L’aîné, César, deviendra le biographe de son père.

 

 

 

Il ouvre alors un cabinet médical et se tourne de plus en plus vers l’astrologie.

 

 

C’est à ce moment là qu’il rédige, d’abord un almanach « avec (des) présages » (1550) suivit d’autres almanachs mêlant des remèdes médicinaux, des onguents à base de plantes ou l’astrologie puis il écrit ses Centuries (1555).
Cet ouvrage rencontre un immense succès, et le prophète publiera au total dix livres de prédictions, les Centuries astrologiques, de cent quatrains chacune.

 

Son succès littéraire lui vaut d’être remarqué à la Cour.

 

 

Catherine de Médicis, passionnée d’occultisme, lui demande d’établir l’horoscope de ses fils. Il semblerait qu’il ait annoncé que trois des fils règneraient, ce qui se vérifia (François II, Charles IX et Henri III).

 

 
 

 

 

 

 

Maison de Nostradamus à Saint Rémy de Provence. By Orange Brompton

 

 
En 1564, Charles IX lui confie l’importante charge de médecin du roi. Il est alors au faîte de sa renommée, encensé par des poètes comme Ronsard.

 

Il meurt en 1566, au retour d’une mission à Arles.

 

 

Un quatrain semble avoir prédit cette fin, du moins c'est le sens qu'on lui attribue :

 

 
De retour d’ambassade, don de roy mis au lieu,
Plus n’en fera, sera allé à Dieu
Parens plus proche, amis, frères de sang
Trouvé tout mort près du lict du banc.

 

 
 

 

Les prédictions de Nostradamus

 

 

Augmentées constamment de la première édition à la mort de Nostradamus, les Centuries sont des ensembles de quatre vers regroupés par groupes de cent, d’où le nom du recueil.
L’édition définitive des oeuvres de Nostradamus comprend :

 

 
  • La Lettre à César
  • L’Epître au très Invincible, très Puissant et très Chrétien Henry Second, roi de France
  • Les Centuries elles-mêmes (finalement au nombre de 12)
  • Les Présages (141 quatrains)
  • Les Sixains (58 strophes de six vers)

 

 

Beaucoup de termes latins francisés sont mêlés à la langue du XVIe siècle, ce qui n’en facilite pas l’interprétation.

 

 
Nostradamus a d’ailleurs écrit volontairement ses prédictions de façon obscure afin d’éviter des représailles de la part de l’Eglise.

 

Dans la préface de 1555, il manifeste sa crainte d’être poursuivi comme hérétique. Il précise aussi ne posséder aucun livre de magie, probablement pour ne pas être accusé de sorcellerie.

 

 

 

Les prophéties couvrent bien sûr l’histoire de France mais également celle de l’Europe et du monde, particulièrement l’Afrique et une partie de l’Asie.

 

 
 

 

 

 

 

Frontispice de l'édition originale, Lyon 1555

 

 

Quelques quatrains sont devenus célèbres car, pour les inconditionnels, les évènements se sont effectivement produits.
Citons notamment, la mort d’Henri II lors d’un tournoi. La visière mal fermée de son heaume a laissé pénétrer la lance de son adversaire, le comte de Montgomery. Le roi est mort après une agonie de 10 jours, l’œil crevé et le cerveau atteint.

 

 

Nostradamus avait écrit (35e quatrain):

 

 

Le Lyon jeune, le vieux surmontera
En champ bellique par singulier duelle
Dans cage d’or les yeux lui crèvera
Deux classes une, puis mourir, mort cruelle.

 

 
En ce qui concerne notre époque, les auteurs croient voir des évènements peu rassurants. Cependant, avant de parler de l’avenir, il est intéressant de se référer à l’un des auteurs les plus réputés, Jean-Charles de Fontbrune.
Cet auteur a passé de longues années à interpréter les Centuries et a écrit plusieurs ouvrages dont Nostradamus I et II, parus en 1980 et Nostradamus, de 1999 à l’âge d’or, paru aux Editions du Rocher en 1999.

 

 

 

Dans le dernier ouvrage cité, l’auteur écrit :

 

 

« Nostradamus, outre les deux Premières Guerres mondiales, a annoncé un troisième grand conflit qui débuterait avant la fin du XXe siècle, puisqu’il indique la date de 1999 dans le quatrain suivant :

 

L’an mil neuf cens nonante neuf sept mois,
Du ciel viendra un grand Roi d’effrayeur :
Resusciter le grand Roy d’Angolmois,
Avant après mars régner par bon heur.

 

 

L’auteur en fait la traduction suivante :

 

 

En juillet 1999, un grand chef effrayant viendra d’Asie et ressuscitera le grand roi de l’Angoumois ou des Mongols.
L’expression « viendra du ciel » fait référence à une invasion aérienne.
  
Le grand Roy d’Angolmois désigne l’Antéchrist venu d’Asie.
En résumé, il s’agirait d’une guerre menée par la Chine contre l’Occident.
Ce dernier grand conflit déboucherait sur la paix universelle.
 
 

 

 
Heureusement, pour nous, si la Chine a déclaré une guerre, elle est purement économique. En 1999, comme tout le monde a pu le constater, il n’y a eu aucune invasion.

  

Interpréter le passé semble plus facile et moins sujet à polémique. Et c’est bien là, tout le problème.
La langue de Nostradamus est si complexe qu’elle permet toutes les interprétations.
Notre histoire est jalonnée de tragédies.

 

 
Chaque année, des drames se produisent un peu partout dans le monde et avec un peu d’imagination, il n’est pas difficile d’appliquer les quatrains à ces drames.

 

 
Il est à souligner que Nostradamus a donné fort peu de dates en clair. Il mentionne par contre des données d’astronomie et d’astrologie.

 

 

Il utilise également de nombreux symboles astrologiques : Mars pour la guerre, Vénus pour la République, Saturne pour l’âge d’or.

 

 

C’est donc à l’aide des configurations célestes mentionnées dans les quatrains que la plupart des auteurs datent les évènements.

 

 

En se basant donc sur ces configurations, Jean-Charles de Fontbrune écrit concernant le quatrain suivant :

 

II, 52

 

 

Dans plusieurs nuits la terre tremblera,
Sur le printemps deux efforts suite,
Corinthe, Ephèse aux deux mers nagera,
Guerre s’esmeut par deux vaillants de luite.

  

 

En ancien français, vaillant = de grande valeur et Luite = lutte.
La terre tremblera pendant plusieurs nuits (Japon comme dans le quatrain précédent ?). Au printemps (2003, 2005 ou 2007), il y aura deux tentatives de poursuite (débarquement ?) ; (une flotte) naviguera vers la Grèce et la Turquie entre deux mers (mer Noire et mer Egée ?) ; deux personnages de grande valeur au combat entreront dans la guerre.

 

 

Ce qui frappe dans l’interprétation, ce sont les nombreux points d’interrogation

 

 

Il n'est pas remis en cause le sérieux de l'auteur mais simplement les interprétations. D'autres auteurs ont fait bien pire en prédisant par exemple la fin du monde en 1999.

 

 
Pour ceux qui s’inquiètent de toutes ces prédictions catastrophiques, Nostradamus a prévu un âge d’or et la fin du monde vers 3797.

 

 
L’avenir ne dépend que du présent dont nous sommes seuls maîtres. Malraux a écrit »Le XXI siècle sera spirituel ou ne sera pas. » Ce début de siècle peut être qualifié de tout sauf de spirituel.

 

 

Qu’est ce qui retient l’homme de créer, et cela dès maintenant, son âge d’or ?
  
  
 

Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques

 

Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques de Nostradamus (avec, peut-être le

 

« quatrain de Varennes » IX, 20)

 

est le trente-cinquième de la première centurie (Centurie I, quatrain 35)

 

Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.

 

Selon les adeptes d'une lecture prophétique, ce quatrain ferait référence à la mort d'Henri II.

 

En juin 1559, le roi Henri II affronte le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque (selon certains, en or) et eut l'Å“il transpercé. Il mourut dix jours plus tard.

 

On dit parfois (sans références probantes) que, lors de la publication de la première édition des Centuries en 1555, Henri II, dont la femme, Catherine de Médicis, était une fervente admiratrice de Nostradamus, aurait été averti de la présence de ce quatrain mais aurait surtout tenu compte de la présence du mot « duel », qui à son époque désignait surtout un règlement par les armes d'un différend entre deux personnes et ne se serait donc pas méfié lors du tournoi de chevalerie qui lui fut fatal.

 

Voici ce qu'en dit P. Brind'Amour (qui, pour sa part, pense que Nostradamus interprète un prodige céleste tel que celui qu'on aperçut en Suisse en 1547, montrant un combat entre deux lions) : « Ce quatrain, le plus célèbre des Centuries, fait les délices des amateurs d'occultisme, qui veulent y voir l'annonce du tournoi qui opposa Henri II et le sieur Gabriel de Lorge, comte de Montgomery, le 1er juillet 1559. On sait qu'Henri II, blessé à l'Å“il par son adversaire, mourut de sa blessure le 10 juillet suivant. Les sceptiques, dont je suis, s'émerveillent de la coïncidence ; les adeptes y voient la preuve de ce qu'ils ont toujours su, à savoir que Nostradamus avait un don de clairvoyance. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement. » (Nostradamus astrophile, p. 267; Les premières Centuries ou Propheties, pp. 99-101).

 

B. Chevignard note lui aussi, que « ni Blaise de Monluc, ni François de Vieilleville, ni Claude de l'Aubespine, ni Brantôme ne mentionnent une quelconque prophétie de l'oracle de Salon à ce propos, mais font état de leurs propres rêves prémonitoires ou d'une prédiction de l'astrologue napolitain Luca Gaurico ».

 

B. Chevignard relève de plus que, dans ses Présages en prose, à la fin de ce qui concerne le mois de juin 1559 (Henri II fut blessé en juin et mourut en juillet), Nostradamus, après avoir écrit « Quelque grand Prince, Seigneur & dominateur souverain mourir, autres defaillir, & autres grandement pericliter », ce qui fait s'écrier à son dévoué exégète Chavigny : « Icy infailliblement est presagée la mort du Roy Henry II », avait ajouté immédiatement après : « La France grandement augmenter, triompher, magnifier, & beaucoup plus le sien Monarque », d'où ce second commentaire de Chavigny : « Ceci est dit pour deguiser le fait. »

 

Chavigny, d'ailleurs, n'a pas, lui non plus, interprété le quatrain I, 35 comme annonçant la mort d'Henri II. Cette interprétation n'est pas attestée avant l' Histoire et chronique de Provence, de César de Nostredame, 1614, p. 782.

 
  
  
 

La réplique historique de 1917 :

la révolution d'octobre

  

L'histoire se répète, et les événements de l'année 1917 et des suivantes sont bien connus. La révolution d'octobre marque la fin du tsarisme. Le dernier tsar Nicolas II est assassiné avec sa famille et sa suite dans les caves de la villa Ipatiev à Yekaterinburg (ou Sverdlovsk de 1924 à 1991), dans la nuit du 17 au 18 juillet 1918.

Le terme "salle" au second vers pourrait se rapporter à l'homophone latin cella (cellier, cave, réduit).

L'Église orthodoxe est persécutée par les bolcheviks qui multiplient les exécutions sommaires, la confiscation des propriétés et la destruction des églises.

Le 30 septembre 1917, Léon Trotsky est élu président du soviet de Petrograd, et devient le chef militaire de l'Armée rouge.

C'est lui qui est désigné sous l'expression "nouveau roi joint"

-- c'est-à-dire associé à son camarade Lénine avec qui il partage le pouvoir.

Ainsi, comme souvent chez Nostradamus, un quatrain "janiforme" (à deux faces) ou bipolaire, ne s'applique pas strictement à la configuration événementielle de la source ni à celle destinée, mais opère à leur jonction.

 Le terme "joint" précisément, à la rime du troisième vers, qui semblait se référer aux deux entités européennes en 1241, mais avec une faute d'accord, s'applique aussi au "nouveau roi" de la révolution russe.

 

 
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