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    La plus ancienne peinture maya découverte au Guatemala

      

      

    L’équipe de William Saturno, archéologue à l’université du New Hampshire, a mis au jour une fresque colorée dans les ruines d’une pyramide de l’ancienne cité maya de San Bartolo, au Guatemala. Ce mur peint date de 100 avant notre ère.

    Cette peinture murale décrit les mythes fondateurs de la civilisation Maya. La première partie de cette paroi représente la cosmogonie des Mayas, selon l’équipe d’archéologues, qui présentera sa découverte dans la revue National Geographic de janvier 2006. Ce récit de la création fait intervenir plusieurs divinités, incarnant le ciel, la terre, les eaux et le paradis. Au centre figure le couronnement du fils du dieu maïs. Sur l’autre partie de la paroi est représentée le couronnement d’un roi maya.

      

    Les couleurs de cette polychromie sont très bien préservées. A moins de deux kilomètres de cette chambre peinte l’archéologue Mònica Pellecer Alecio a découvert une tombe royale datant de 150 avant JC, confirmant que le règne des souverains a commencé très tôt chez les Mayas.

      

    Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que seuls les Mayas de la période classique possédaient un art abouti de la peinture et de l’écriture, a précisé William Saturno.

    Cette chambre peinte était connue depuis 2001. Cependant elle se trouvait sous une quinzaine de mètres d’éboulis et il a fallu creuser un tunnel pour atteindre le mur ouest, la pièce maîtresse de la chambre, sans que le reste de la pyramide s’écroule.

      

    V.B (14.12.2005)

     

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  • Le Mexique précolombien

      

    Le post-classique

    La destruction des grands centres urbains par des peuplades moins civilisées ne conduisit pas à la disparition totale des cultures, mais, comme dans le cas de la conquête romaine de la Grèce, à une acculturation des nouveaux venus. Beaucoup de centres secondaires survécurent à la destruction et les groupes “barbares” finirent par se mélanger aux populations locales pour donner naissance à de nouvelles formes culturelles qui dureront jusqu’à la conquête espagnole. Cette nouvelle période, appelée Post-classique, se caractérise, entre autres, par la survivance de nombreux témoignages oraux qui, recueillis par les Espagnols, sont parvenus jusqu’à nous, mais aussi par la production d’un certain nombre de documents manuscrits, appelés Codex, qui contiennent une grande quantité de renseignements historiques.

    A mesure que les villes du centre des terres mayas s'effondraient, les villages se rapprochaient de la côte. Les Mayas se mêlèrent aux Toltèques et à d'autres peuples du centre du Mexique qui migraient vers des cités telles que Chichén Itzá. Les marchands mayas atteignirent les colonies aztèques des côtes du Golfe et du Pacifique à bord de leurs pirogues chargées de peaux de jaguar, de plumes de quetzal, de cacao et d'or.

    CODEX : manuscrits faits à la main, le plus souvent en fibres végétales d’agaves ou de peaux d’animaux en formes de bandes allongées et pliées en accordéon; ils étaient exclusivement réalisés par le « tlacuilo », sorte de peintre – scribe qui reproduisait avec beaucoup de soins et de détails, mélant les symboles abstraits et les images naturalistes. Les têtes humaines et animales étaient souvent représentées et les divinités parfois mentionnées. La plupart ont été incendiés durant le XVIème siècle par les Espagnols qui tentaient de convertir les Mayas et les Aztèques au christianisme. Certains ont été épargnés ce qui a permis une reconstitution d’informations importantes. Ils sont les seuls survivants d’un système de lecture-écriture spécifique aux cultures méso-américaines.

    codex maya

     

     

    Photo de gauche : codex maya

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Les Toltèques

    vue sur Tula, antique capitale des ToltèquesConduits par leur chef Mixcoatl, les Chichimèques firent leur apparition sur les hauts plateaux. Ces groupes náhuatl occupèrent la vallée de Tula et se mélangèrent aux populations locales otomís. Quetzalcóatl, dont le nom véritable était Topiltzin ce-acatl, fut le fondateur de Tula, la capitale des Toltèques. Cette ville, encore mal explorée, dominait légèrement la vallée. Au centre, une grande place entourée de constructions formait l’ensemble administratif et religieux.

    Photo de droite : vue sur Tula, antique capitale des Toltèques

    Une de ces constructions, la pyramide dédiée au dieu Quetzalcóatl - Tlahuizcalpantecuhtli, était surmontée d’un temple dont le toit était soutenu par d’énormes colonnes cariatides qui représentent des guerriers toltèques. Plus tard, fut ajoutée, au pied de cette pyramide, une vaste salle hypostyle de 55 m sur 15 m. D’autres éléments typiques de cette période ont été découverts à Tula, en particulier des sculptures, connues sous le nom de Chac Mool, représentant un personnage allongé sur le dos, le torse dressé, les genoux pliés et tenant sur l’estomac un plat pour les offrandes.

    Voir le chapitre consacré à Tula

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    Un peu d’histoire

    Par les textes historiques qui nous sont parvenus, certains affirment que le roi Quetzalcóatl aurait disparu en 999 et que d’autres rois, dont les noms nous sont connus, lui auraient succédé jusqu’à Huémac, qui aurait vécu jusqu’au milieu du XIIème siècle. C’est au cours de son règne que serait survenue la chute définitive de Tula.
    Les historiens distinguent cependant deux phases dans le déclin de Tula. La première aurait eu lieu à la fin du règne de Quetzalcóatl, expulsé par les prêtres sacrificateurs de Tezcatlipoca et dont les survivants auraient laissé de fortes influences au Yucatán et au Guatemala; la seconde à la fin du règne de Huémac, au cours duquel un autre groupe náhuatl qui était venu s’installer à Tula, les Nonohualcas-Chichimèques, se soulevèrent contre les derniers Toltèques. Les survivants émigrèrent eux aussi vers le sud et s’en furent renforcer ceux qui, un siècle et demi avant, avaient fui avec Quetzalcóatl.

      

      

      

      

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  • Au Yucatán

    chac mool à Chichen Itzá (Yucatán) L’influence des ToItèques au Yucatán est évidente à partir de l’an 1000. Les Itzas, nom peut-être donné aux Toltèques par les Mayas, s’installèrent sous le commandement de Kukulcán, à Chichén Itzá où ils construisirent une ville qui serait une reproduction de Tula. D’autres villes comme Mayapàn furent bâties par ces étrangers qui, bien souvent, s’installèrent aussi dans les anciennes cités mayas, comme ce fut le cas de la dynastie Xiu qui occupa Uxmal. Pour renforcer leur pouvoir, ils formèrent la Ligue de Mayapán qui dura environ deux siècles. Chichén ltzá fut cependant la ville la plus prospère de la région. La pyramide connue sous le nom de “el Castillo” présente, avec un escalier sur chaque face, une forme complètement différente des pyramides mayas. Le temple des Guerriers, avec ses colonnes d’entrée en forme de serpents dressés, et les salles hypostyles qui entourent la base du temple sur deux côtés, sont nettement de style toltèque, ainsi que le Jeu de Balle avec anneau (tlaxtli). La colonne, introduite alors dans l’architecture du Yucatán, sera adoptée par les Mayas.

    Photo de droite : chac mool à Chichen Itzá (Yucatán)

    Le Chac Mool sera reproduit en nombreux exemplaires sur le site. Mais, pour des raisons dynastiques, la Ligue de Mayapán sera détruite en 1440 par les Xius et leurs alliés, et bientôt les grandes villes seront abandonnées. Les Itzás se réfugièrent à Tayasal, dans le Petén du Guatemala, où ils résistèrent aux forces espagnoles jusqu’en 1697; les Xius construisirent leurs modestes demeures à Mani et les Cocoms de Mayapán s’installèrent à Tibolon. Seuls les sites de la Côte Caraïbe, occupés par des commerçants, survécurent jusqu’à la conquête espagnole.

     

    représentation des guerriers toltèques (sources :présidence du mexique)Sur les hauts plateaux du Guatemala, où l’influence mexicaine de Teotihuacán était si marquée à Kaminaljuyu, d’autres groupes náhuatl, peut-être partis de Tula, vinrent s’installer à partir du Xème siècle. Ils formèrent de petits royaumes guerriers comme celui des Quichés, dont la capitale était Utatlan, des Cakchiquels à Iximché et des Tzutuhils qui, toujours en dispute, furent rapidement dominés par les Espagnols. Les Quichés nous léguèrent un des livres les plus importants sur les Mayas de cette période : le Popol Vuh « le livre du conseil ».

    Photo de gauche : représentation des guerriers toltèques (source : présidence du Mexique)

    Le Quetzalcóatl

    Le fameux “serpent à plumes”, mage, roi toltèque-chichimèque, messie, ennemi des sacrifices humains, deviendra plus tard un Dieu. C’est vers le Xème siècle qu’il règne sur Tula. Son voisin et ennemi, le roi Tezcatlipoca, lui aussi d’origine divine, le chassa de son trône et de son royaume. Avant de disparaître dans la direction de l’est, Quetzalcóatl promit à ses fidèles de revenir avec le vent de l’ouest, quand « la gerbe d’années me sera favorable ». Cette gerbe, ou cycle de l’ancien calendrier, signifie cinquante-deux ans. Lorsque Cortés homme clair de peau, apparut justement au début d’un cycle aztèque, Moctezuma n’eut aucun doute ; il s’agissait bien de Quetzalcóatl dans une nouvelle incarnation !

    Le Jeu de Balle

    le fameux serpent à plumes, le Quetzacóatl Le Jeu de Balle appelé « Pok-ta-pok » chez les Mayas Toltèques est étroitement lié au rite à dimension cosmique. C’est un jeu avec deux équipes de sept qui constituait à faire passer une lourde balle de caoutchouc d’un camp à l’autre. Le but du jeu était de faire rebondir la balle dans le camp adverse ou de marquer des points en projetant la balle au travers d’un étroit anneau de pierre. Les joueurs ne pouvaient pas se servir de leurs mains mais plutôt de leurs hanches ou de leurs avant-bras. La dureté et le poids de la balle en caoutchouc rendaient le passage dans l’anneau incertain. La balle ne devait jamais toucher le sol dans son propre camp. Plus qu’un sport, il s’agissait d’un combat cosmique. Renvoyée d’un camp à l’autre, la balle simulait probablement les mouvements du soleil et des planètes. C’était en fait les Dieux qui décidaient les vainqueurs du jeu comme ils décidaient qui serait victorieux à la guerre. Les perdants avaient le privilège d’être sacrifiés, rappelant les origines mythiques de la civilisation Maya et la résurrection du Dieu maïs.


    Photo de droite : le fameux serpent à plumes, le Quetzacóatl

    Voir le chapitre consacré à Chichén Itzá et à Mayapán

     Les Mixtèques

     codex mixtèqueAprès la décadence de Monte Albán, les relations avec l’extérieur paraissent se rétablir. De nouveau les produits étrangers circulent dans la vallée. Vers l’an 1000, l’influence des voisins mixtèques se fait sentir et augmente avec le temps. Cette influence ne modifie en rien les coutumes du peuple zapotèque, mais marque profondément celles de son aristocratie. L’architecture conserve les caractéristiques zapotèques des époques antérieures ; seule la décoration s’enrichit, comme on le voit dans les palais de Mitlá, aux murs couverts de grecques de pierre.

    Photo de gauche : codex mixtèque

    Cependant, cette influence mixtèque finit par se fondre dans le substrat zapotèque à tel point que la langue mixtèque disparaît très vite des vallées centrales. La renommée de l’art mixtèque provient surtout des objets découverts dans la Tombe N° 7 de Monte Albán et à Zaachila.

    Venue d’Amérique du Sud, l’orfèvrerie connue chez les Mixtèques un renouveau extraordinaire et la plupart des objets d’or envoyés par les Conquistadors en Europe avaient cette origine.
    L’évolution de cette culture fut interrompue vers 1520 par l’arrivée de Cortés.

    Voir le chapitre consacré à Mitlá et à Zaachila

     Les Aztèques

    Originaires de l’Aztlan mythique, les Aztèques voyagèrent durant deux siècles, avant de s’établir dans la vallée de Mexico où, selon les prophéties, un aigle dévorant un serpent sur un cactus leur aurait indiqué l’emplacement de leur ville, appelée Tenochtitlán, fondée en 1325. Vassaux des rois d’Azcapotzalco, les fils de Huitzilopochtli, le dieu de la guerre, conquirent leur indépendance sous le règne d’Itzcoatl et confirmèrent leur expansion colonialiste sous Moctezuma. Parallèlement, les empereurs embellirent leur ville, construisant des temples et des palais somptueux. Les conquêtes atteignirent les côtes du Golfe et du Pacifique jusqu’aux frontières du Guatemala. La richesse et la splendeur de cette ville susciteront l’admiration des Espagnols qui s’en emparèrent le 13 août 1521. Cortés fit exécuter Cuauhtemoc, le dernier empereur aztèque, pendant son expédition au Honduras.

    tenochitlán avec ses 200 000 habitants (source : présidence du mexique)


    Photo de gauche : tenochitlán avec ses 200 000 habitants (source : présidence du Mexique)

    Sur le site www.mexica.net vous trouverez des informations complémentaires sur les différents peuples du Mexique ainsi qu’un dictionnaire et des leçons de náhuatl.

    De leur sculpture, malgré les destructions massives perpétrées par les Espagnols il reste suffisamment de pièces pour démontrer la maîtrise des artisans aztèques.

     




    calendrier aztèque au musée d'anthropologie de Mexico La Pierre du Soleil appelée CALENDRIER AZTEQUE en est un bel exemple.

    Découverte à la fin du XVIIIème siècle pendant la construction de la cathédrale de la ville de Mexico, elle se trouvait sur la pyramide double de Tenochtitlán dédiée à Tlacoc et Huitzilopotchli, dieux de la pluie et de la guerre, mais aussi dieux de l’Homme nouveau et de la guerre fleurie. Ce disque de basalte de 3,6 m de diamètre et d’un poids de 25 000 kg est couvert de hiéroglyphes résumant l’ensemble des conceptions cosmologiques et chronologiques des anciens Mexicains. Les Aztèques ont fait revivre l’art du masque en pierre, souvent incrusté de pierres dures, qu’avait inauguré l’âge classique de Teotihuacán. Ce disque se trouve désormais au Musée National d’Anthropologie de la ville de Mexico.

    Photo de droite : calendrier aztèque au musée d'anthropologie
    de Mexico


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    Dix minutes de vidéo sur la vie des Aztèques (sous titrage en espagnol)

     

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    LES MAYAS - civilisation contemporaine de Teotihuacán -

    La culture des Mayas est si proche de celle des Olmèques que certains chercheurs en arrivent à affirmer qu’ils en sont non seulement les héritiers, mais qu’ils formaient un seul et même peuple. Les pyramides, les places, les stèles, les jeux de balle, le dieu jaguar et les jades, les hiéroglyphes, les mathématiques, les chronologies basées sur les “séries lonsymboles d'écritures mayas (source: présidence du mexique)gues”, inventées par les Olmèques, se retrouvent et se développent chez les Mayas.
    L'eau est une préoccupation majeure des Mayas qui invoquent pour leurs récoltes le dieu de la pluie et du tonnerre, Chac. Les représentations de ce dernier abondent dans l'art et l'architecture.

     

     

    Photo de droite : symboles d'écritures mayas
    (source : présidence du Mexique)


    Un vide culturel sépare néanmoins les dernières manifestations olmèques des premières manifestations des Mayas. Entre le IIème siècle avant notre ère et le IIIème siècle de notre ère, rien ne paraît indiquer la présence de peuples civilisés dans la région où se développera la culture maya, hormis les stèles et monuments datés de la côte Pacifique du Chiapas et du Guatemala (Izapa, BI Baul).

    La culture maya se développa dans un vaste ensemble de villes- sanctuaires, groupées peut-être par régions formant des confédérations.

    Le territoire lui-même se divise en quatre régions :

    La zone centrale qui couvre le Petén (Guatemala), le Belize et la vallée du Motagua jusqu’au Honduras. Les sites principaux sont Tikal, Uaxactun, Quirigua, Copán,…

    La vallée de l’Usumacinta dans le Chiapas, avec Palenque, Bonampak, Yaxchilán, Piédras Négras

    Les terres basses du nord qui couvrent toute la péninsule du Yucatán, avec des sites comme Chichén ltzá, Uxmal, Cobá, Tulum.

     

    vue sur le Temple des Guerriers de Chichén Itzá (Yucatán) La zone du sud qui couvre les hauts plateaux du Guatemala.

     

     

     

     

     


    Photo de droite : vue sur le Temple des Guerriers de
    Chichén Itzá (Yucatán)


    Documentaire en espagnol de 10 mns sur la culture maya

     

    La splendeur des cités sanctuaires

    relief maya montrant le roi Pakal et sa mère à Palenque Des populations vivaient déjà sur l’ensemble du territoire avant la construction des premiers sanctuaires urbains et devaient, sous l’influence des Olmèques, avoir déjà développé certaines formes régionales de cultures.

     

    Photo de droite : relief maya montrant le roi Pakal et sa mère
    à Palenque


    Sous l’influence des cultures de Teotihuacán et de Monte Albán, la civilisation maya cristallise vers la IIIème siècle de notre ère, principalement dans la région centrale. Tikal est l’ensemble le plus important. Le centre de cette métropole, qui couvre 16 km2, possède plus de 3 000 constructions, dont la plus haute, le Temple IV, atteint 70 m.
    Les crêtes surplombant les temples étaient décorées de grands mascarons de stuc peint qui ont disparu. Aux pieds des grands ensembles, des rangées de stèles peintes, stuquées ou sculptées, et des autels circulaires paraissent indiquer l’existence d’un culte des grands personnages. A côté de ces représentations s’alignent des rangées de glyphes et des dates dont la plus ancienne correspond à l’année 292 de notre ère et la plus récente à 879. Une période creuse paraît avoir existé vers le VIIème siècle. Certains éléments, représentations du dieu Tlaloc et des plates- formes à “talud et tablero”, indiquent une certaine influence de Teotihuacán vers le Vème siècle.

     

    représentation de Tlacol, roi de la pluie (source : présidence du mexique)

     

    Photo de gauche : représentation de Tlacol, roi de la pluie (source : présidence du Mexique)

     

    Les Mayas ont mis au point un système d’écriture mi-pictogramme, mi-phonétique composé de 300 à 500 symboles. Dans les années 1980, on a enfin pu le déchiffrer ce qui a constitué un progrès important dans la compréhension de cette culture. Sur le calendrier maya utilisé par d’autres populations précolombiennes, les mayas avaient même noté les événements célestes et terrestres, en imaginant les éclipses du soleil, les trajectoires de la lune et de Vénus.

     

    calendrier mayaLa vallée de l’Usumacinta

    Dans cette vallée, qui traverse l’Etat du Chiapas au Mexique, les influences de Teotihuacán et du Petén se font sentir sur certains sites comme Piedras Negras et Yaxchilán mais la cité nécropole de Palenque, avec son style d’architecture et sa sculpture, conserve une personnalité très particulière. Située à l’orée de la jungle, sur les contreforts de la sierra, elle domine une vaste savane où abondaient les villages agricoles. La richesse de cette région et la nombreuse population qui y vivait ont permis la réalisation de ces oeuvres splendides qui, comme les peintures de Bonampak et le trésor de la tombe de Palenque, sont des gloires de l’art maya.
    Pour des raisons encore inconnues, Palenque aurait été abandonnée par ses habitants et occupée par des étrangers à la fin du IXème siècle.

     

     

     

    Photo de droite : calendrier maya

     

     

     

    Le Yucatán

    Ses régions ont subi des influences diverses. Citons principalement les styles Rio Bec, Chenes et Puuc. Le plus connu est le dernier, avec des sites comme Uxmal, Kabah, Sayil et Labna. L’architecture se caractérise par la présence de constructions basses très allongées, aux lignes horizontales très marquées, et aux façades de pierres taillées et finement polies. Ces façades sont généralement lisses, mais les frises sont toujours chargées de motifs géométriques et de grecques où abondent les représentations stylisées de Chaac, le dieu de la pluie.

    Voir le chapitre consacré à Uxmal et la Route Puuc

     

    Le mystère de l’abandon des villes mayas

    La période classique vécut son déclin vers le IXème siècle. Dans certaines régions comme la vallée de l’Usumacinta, à Palenque en particulier, ainsi que dans le Petén, des traces de violence et de destruction ont été découvertes. Changement de climat, épidémies, révolutions, invasions, toutes les hypothèses ont été proposées, mais rien n’explique encore l’abandon définitif des grandes cités mayas de la période classique. Ce phénomène méso-américain restera encore inexpliqué pendant longtemps. Dans la région Puuc, la transition parut se faire plus pacifiquement et l’influence des hauts plateaux mexicains, qui marquera la période postclassique, se mélangera harmonieusement aux éléments mayas.

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    Le monde perdu des mayas - Belle vidéo de 16 mns. Partie 1/3

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     


    Le monde perdu des mayas - Belle vidéo de 16 mns. Partie 2/3

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
    Le monde perdu des mayas - Belle vidéo de 16 mns. Partie 3/3

     

    Contrairement aux idées reçues, les Mayas n'ont pas disparu pour autant. ils sont des millions de descendants à vivre aujourd'hui au Guatemala et au Mexique, dont la majorité parle encore des langues héritées de leurs ancêtres. La crise des Basses Terres aux IX et Xème siècles a en particulier épargné le nord de la péninsule du Yucatán où ont prospéré les grandes cités de Chichén Itzá, puis de Mayapán. Une nouvelle période voit le jour, à partir du XIè siècle et jusqu'à la conquête espagnole, que les archéologues appelent le post-classique. Mais les changements sont notables. Si l'écriture hièroglyphique subsiste dans les manuscrits divinatoires (codex), elle ne célèbre plus les hauts faits des rois, autrefois gravés sur les stèles. La royauté cède la place à un autre système politique, où le pouvoir est detenu par des nobles siègeant à côté d'un ou deux rois. Le changement est aussi visible dans l'art et l'architecture. L'influence des Toltèques, venus du Mexique central, devient forte. Des métissages ont lieu, dont l'importance fait l'objet de débats. Une part conséquente de ce qui a longtemps fait l'originalité culturelle des Mayas a bel et bien disparu.

     

      

      

      

     

     

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